Les films à ne pas manquer en décembre

Quels sont les films à ne pas manquer en décembre ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



La Chimère, Alice Rohrwacher (6 décembre)
L’histoire : Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c’est un rêve d’argent facile, pour d’autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé lors de la dernière compétition du Festival de Cannes, La Chimère est un film sans frontière, ou les registres (conte, comédie, amertume) cohabitent en un ton unique. La talentueuse cinéaste italienne confirme son talent avec cette superbe invitation au voyage intérieur. Entretien à venir.



Levante, Lillah Halla (6 décembre)
L’histoire : Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la Semaine de la Critique et couronné à la rentrée au Festival Biarritz Amérique Latine, cet attachant premier long métrage dépeint une sororité qui peut abattre des montagnes. Cette insurrection est galvanisante et ses enjeux sont aussi spécifiques qu’universels.



The Survival of Kindness, Rolf de Heer (13 décembre)
L’histoire : Au milieu d’un désert aride, sous un soleil de plomb, une femme est abandonnée dans une cage de fer. Déterminée à vivre, elle parvient à s’en échapper. Elle marche à travers les dunes, les ruines d’un monde en désolation, gravit la montagne et arrive en ville. Une odyssée qui la mène jusqu’aux frontières de l’humanité…
Pourquoi il faut le voir : En compétition à la dernière Berlinale, The Survival of Kindness mêle de manière inattendue le récit historique et la fable de science-fiction. L’Australien Rolf de Heer signe une mise en scène spectaculaire avec cette saisissante allégorie politique de la brutalité, qu’il s’agisse de la colonisation ou du racisme.



Past Lives – nos vies d’avant, Celine Song (13 décembre)
L’histoire : A 12 ans, Nora et Hae Sung sont amis d’enfance, amoureux platoniques. Les circonstances les séparent. A 20 ans, le hasard les reconnecte, pour un temps. A 30 ans, ils se retrouvent, adultes, confrontés à ce qu’ils auraient pu être, et à ce qu’ils pourraient devenir.
Pourquoi il faut le voir : Buzz mérité du début d’année, remarqué au Festival de Sundance et en compétition à la Berlinale, Past Lives est un film romanesque qui traite avec finesse de la façon dont l’identité se construit. L’Américaine Celine Song s’invite dans cet espace intime avec une grâce et une pudeur remarquables.



Sirocco et le Royaume des courants d’air, Benoit Chieux (13 décembre)
L’histoire : Juliette et Carmen, deux sœurs intrépides de 4 et 8 ans, découvrent un passage secret vers Le Royaume des Courants d’Air, leur livre favori. Transformées en chats et séparées l’une de l’autre, elles devront faire preuve de témérité et d’audace pour se retrouver. Avec l’aide de la cantatrice Selma, elles tenteront de rejoindre le monde réel en affrontant Sirocco, le maître des vents et des tempêtes… Mais ce dernier est-il aussi terrifiant qu’elles l’imaginent ?
Pourquoi il faut le voir : A l’honneur il y a quelques jours au Carrefour du Cinéma d’Animation, le Français Benoit Chieux réalise un joli film dont le style séduisant se déploie entre ligne claire belge et bestiaire merveilleux sorti de l’imaginaire japonais. Sirocco donne l’impression de franchir, comme ses protagonistes, un pont entre deux mondes.



Menus-plaisirs (Les Troisgros), Frederick Wiseman (20 décembre)
L’histoire : Fondée en 1930, la maison Troisgros détient trois étoiles Michelin depuis 55 ans. Enfants de la quatrième génération, les fils de Marie-Pierre et Michel poursuivent la voie de l’entreprise familiale ; César dirige le restaurant étoilé, Le Bois sans Feuilles, et Léo est à la tête de l’un des deux autres restaurants Troisgros : la Colline du Colombier. Du marché quotidien aux caves d’affinage du fromage, en passant par le vignoble, l’élevage bovin et le potager contigu au restaurant, Menus-Plaisirs est un voyage intime et sensoriel dans les cuisines d’un des plus prestigieux restaurants du monde.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la Mostra de Venise, le nouveau documentaire-fleuve du grand cinéaste américain dépeint avec ambition un lieu, un commerce, et tout un monde autour. Des considérations écoresponsables à l’art de l’assiette, Menus-plaisirs est une expérience immersive et passionnante.



Les Colons, Felipe Gálvez (20 décembre)
L’histoire : Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
Pourquoi il faut le voir : Multi-primé depuis sa présentation à Un Certain Regard et choisi pour représenter le Chili aux Oscars, Les Colons est un récit brutal dont la mise en scène est impressionnante. Gálvez dépeint la violence de la colonisation et offre un point de vue glaçant sur la place réservée aux peuples autochtones dans l’utopie blanche.



L’Innocence, Hirokazu Kore-Eda (27 décembre)
L’histoire : Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ…
Pourquoi il faut le voir : En compétition au dernier Festival de Cannes, L’Innocence remonte le fil d’une enquête en un intrigant puzzle. Avec élégance et un séduisant sens du romanesque, le Japonais Hirokazu Kore-Eda dépeint ce que nous léguons à nos enfants ainsi que les sentiments complexes et puissants qui peuvent les unir.


Nicolas Bardot

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