Les films à ne pas manquer en avril

Quels sont les films à ne pas manquer en avril ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.


Suzume, Makoto Shinkai (12 avril)
L’histoire : Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps…
Pourquoi il faut le voir : Présenté en compétition à la Berlinale, Suzume est une porte grande ouverte vers le merveilleux, où le gigantisme des échelles et la splendeur des couleurs dignes d’une aurore boréale font merveille. C’est à nous aussi de recevoir ce cadeau : celui d’avoir les yeux écarquillés et émus de la première à la dernière minute.


Désordres, Cyril Schäublin (12 avril)
L’histoire : Dans une horlogerie suisse où commencent à poindre les bouleversements induits par les avancées technologiques du XIXe siècle, Josephine, une jeune ouvrière, y fabrique le balancier, véritable cœur des mécanismes. Alors que les dirigeants y réorganisent le travail, le temps et les salaires pour rester compétitifs, elle se retrouve mêlée à un mouvement local d’horlogers anarchistes…
Pourquoi il faut le voir : Primé l’an passé dans l’excitante compétition Encounters de la Berlinale, cet ovni suisse ne ressemble à rien de connu. Comédie rêveuse et absurde, récit historique sur un mouvement anarchiste qui ne ressemble jamais à un film historique, Désordres est un film au charme unique.


Alma Viva, Cristèle Alves Meira (12 avril)
L’histoire : Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la dernière Semaine de la Critique, Alma Viva est une découverte prometteuse qui tire parti de son étrange tension fantastique. En maintenant un lien précieux avec l’invisible et le merveilleux, la cinéaste franco-portugaise Cristèle Alves Meira (lire notre entretien) signe un délicat portrait d’enfance qui évite le déjà-vu.


Blue Jean, Georgia Oakley (19 avril)
L’histoire : 1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…
Pourquoi il faut le voir : Très remarqué dans la section Giornate à la dernière Mostra de Venise, ce premier long métrage de la Britannique Georgia Oakley (lire notre entretien) offre un portrait complexe (servi par la brillante Rosy McEwen, vue l’an passé dans Vesper Chronicles) et pose de passionnantes questions sur la transmission queer.


Sur l’Adamant, Nicolas Philibert (19 avril)
L’histoire : L’Adamant est un Centre de Jour unique en son genre : c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan.
Pourquoi il faut le voir : Couronné par l’Ours d’or à la dernière Berlinale, Sur l’Adamant est un documentaire chaleureux et généreux dont le regard réussit à être à la bonne hauteur. Les tranches de vie sont racontées de manière attachante par Nicolas Philibert qui rend compte d’un lien social aussi précieux que politique.


Burning Days, Emin Alper (26 avril)
L’histoire : Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible, vient d’être nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens, même les plus extrêmes.
Pourquoi il faut le voir : Remarqué l’an passé dans la sélection d’Un Certain Regard, Burning Days est à ce jour le film le plus ouvertement politique du cinéaste turc Emin Alper (lire notre entretien). Ce drame riche en métaphores fait de la masculinité forceuse un symbole de pensée fascisante qui se cache derrière le respect des traditions.


Nicolas Bardot

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