Dossier 2024 : 10 films qui sont sortis des sentiers battus

Envie de voir quelque chose de différent ? Le Polyester a, comme chaque année, à cœur de mettre en valeur les propositions artistiques qui sortent de l’ordinaire et les cinéastes qui ne suivent que leur propre recette. Après les révélations de l’année (dont certaines auraient pu figurer dans ce dossier !), place désormais aux films qui sont le plus sortis des sentiers battus en 2024.



• La Bête | Bertrand Bonello (France)

Libre adaptation de Henry James, La Bête passe du film en costumes à la science-fiction et l’horreur avec une ambition et une maestria qui laissent pantois. Bertrand Bonello, dont la filmographie possède déjà plusieurs sommets, signe là son meilleur film, et l’une des œuvres les plus fascinantes et inclassables de l’année.
Notre critique de La Bête
Notre entretien avec Bertrand Bonello



• Dahomey | Mati Diop (France/Sénégal)

Ours d’or à la dernière BerlinaleDahomey est un documentaire passionnant aussi bien pour son sujet que pour son procédé filmique. La réalisatrice d’Atlantique mêle ambitieusement le politique et le poétique dans ce long métrage qui ouvre de captivantes portes intellectuelles, mais aussi en termes d’imaginaires. 
Notre critique de Dahomey



• The Devil’s Bath | Veronika Franz & Severin Fiala (Autriche)

Primé à la BerlinaleThe Devil’s Bath est davantage un film historique sur des faits horribles qu’un pur film d’horreur. Il s’inspire d’histoires réelles qui ont eu lieu en Autriche comme en France : dans des sociétés ultra-religieuses où le suicide est le pire des péchés, des femmes qui souhaitent mourir en viennent à commettre des crimes dans l’espoir d’être exécutées et d’aller au paradis. Visuellement somptueux, The Devil’s Bath est un film d’une captivante densité sur le poids politique de la religion, en particulier sur les femmes.
Notre critique de The Devil’s Bath
Notre entretien avec Veronika Franz & Severin Fiala



• L’Empire | Bruno Dumont (France)

Le réalisateur d’ovnis tels que Ma Loute, Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc ou les séries P’tit Quinquin et Coincoin et les Z’inhumains peut-il sortir encore un peu plus des sentiers battus ? La réponse est oui avec ce nouveau voyage aussi fou qu’imprévisible. Comédie qui mêle portrait social, fable bouffonne et science-fiction, L’Empire peut également compter sur une impressionnante mise en scène, récompensée à la Berlinale.
Notre critique de L’Empire



• Enys Men | Mark Jenkin (Royaume-Uni)

Sélectionné à la Quinzaine en 2022, Enys Men est une fascinante merveille qui largue les amarres du réel, utilisant et redistribuant avec un appétit contagieux les éléments de la folk horror. Déjà auteur du singulier Bait, le Britannique Mark Jenkin signe un voyage hypnotisant, une œuvre brève et stupéfiante comme une éclipse.
Notre critique de Enys Men



• Eureka | Lisandro Alonso (Argentine)

Vrai/faux western se transformant sous nos yeux en périple par-delà les frontières (de géographie, de cultures, de genres cinématographiques), ce conte à la lenteur parfois soutenue est surtout une œuvre très généreuse en poésie et en mystère. L’un des films les plus étonnants de l’année, sélectionné lors du Festival de Cannes.
Notre critique de Eureka



• Here | Bas Devos (Belgique)

Distingué à la Berlinale, Here est une perle qui parvient presque par magie à dévoiler les liens invisibles qui nous unissent les uns aux autres. Le Belge Bas Devos bâtit un portrait à la fois chaleureux et mystérieux du vivre ensemble en observant la vie quotidienne au microscope, et en dévoile la dimension merveilleuse, presque fantomatique.
Notre critique de Here
Notre entretien avec Bas Devos



• Pauvres créatures | Yorgos Lanthimos (Royaume-Uni)

Lion d’or l’an passé Mostra de Venise, Pauvres créatures du Grec Yorgos Lanthimos est un film extrêmement généreux, sérieux et clownesque, toujours surprenant et inventif, hors des règles. Cette fable féministe offre le rôle de sa vie à Emma Stone dont la prestation dans ce superbe chaos est inoubliable.
Notre critique de Pauvres créatures



• The Substance | Coralie Fargeat (Etats-Unis)

Coralie Fargeat construit un excellent film d’horreur féministe rempli de clins d’œil complices aux classique du genre. Cette fable hyperbolique, racontée du côté des femmes et des monstresses en tout genre, est une expérience dont en sort autant horrifié qu’euphorique. Un plaisir furieux, très remarqué lors du dernier Festival de Cannes.
Notre critique de The Substance



• La Zone d’intérêt | Jonathan Glazer (Royaume-Uni)

Grand Prix au Festival de Cannes et Oscar du film étranger, La Zone d’intérêt du Britannique Jonathan Glazer est l’un des films les plus glaçants et tétanisants vus depuis longtemps. La Zone d’intérêt ne montre pas « les horreurs de la guerre » – du moins pas celles que l’on attend. C’est un film de monstres tel qu’on n’en a jamais vu.
Notre critique de La Zone d’intérêt


>>> Nos 10 révélations de l’année 2024

Dossier réalisé par Nicolas Bardot et Gregory Coutaut le 5 décembre 2024.

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