Les films à ne pas manquer en juin

Quels sont les films à ne pas manquer en juin ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



Le Vrai du faux, Armel Hostiou (7 juin)
L’histoire : Un jour, je découvre que j’ai un deuxième profil Facebook : un faux Armel Hostiou avec de vraies photos de moi et plein d’amies vivant toutes à Kinshasa. Il les invite aux castings de mon prochain film censé se dérouler en République démocratique du Congo. Face à l’impossibilité de clôturer ce compte, je décide de partir à la recherche de mon double…
Pourquoi il faut le voir : A partir de ce vertigineux point de départ, Armel Hostiou compose un drôle de documentaire au ton gentiment lunaire, où l’aventure bricolée vient soulever des questions intéressantes sur la complexité des rapports post-coloniaux.



Petit Samedi, Paloma Sermon-Daï (7 juin)
L’histoire : Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon en bord de Meuse, on l’appelait le « Petit Samedi ». Pour sa mère Ysma, Damien est toujours son gamin, celui qu’elle n’a jamais abandonné lorsqu’il est tombé dans la drogue. Un fils qui a, malgré tout, cherché à protéger sa mère. Un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s’en sortir.
Pourquoi il faut le voir : Avant Il pleut dans la maison qui vient d’être projeté à la Semaine de la Critique, Paloma Sermon-Daï s’est distinguée avec ce documentaire qui a brillé en festivals. Elle y dépeint une relation mère-fils avec tendresse et un sens du détail qui fait mouche.



Love Life, Koji Fukada (14 juin)
L’histoire : Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface. C’est le début d’un cruel jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné en compétition à la Mostra de Venise, Love Life est le portrait glaçant et impitoyable d’une femme, mère et épouse dans une société aliénante. L’absence de concessions dont Koji Fukada fait preuve est une richesse et donne une précieuse profondeur à son récit.



Stars at Noon, Claire Denis (14 juin)
L’histoire : Une jeune journaliste américaine en détresse bloquée sans passeport dans le Nicaragua d’aujourd’hui en pleine période électorale rencontre dans un bar d’hôtel un voyageur anglais. Il lui semble être l’homme rêvé pour l’aider à fuir le pays.
Pourquoi il faut le voir : Grand Prix l’an passé au Festival de Cannes, Stars at Noon est un film certes imparfait mais traversé par un charme tordu tout à fait appréciable. Le résultat, qui ne manque pas de panache, a son atmosphère propre et enivrante.



Passages, Ira Sachs (28 juin)
L’histoire : L’histoire de deux hommes qui sont ensemble depuis quinze ans et ce qui se passe quand l’un d’eux a une liaison avec une femme.
Pourquoi il faut le voir : Remarqué lors de sa double sélection en début d’année à Sundance et à la Berlinale, Passages est un film féroce qui explore en profondeur les dynamiques qui relient ses protagonistes – incarnés avec grand talent par leurs interprètes.



How to Save a Dead Friend, Marusya Syroechkovskaya (28 juin)
L’histoire : Le jour de ses seize ans, Marusya s’est fait la promesse d’en finir avec la vie avant l’année écoulée. Mais, au coeur de cette « Russie de la déprime », elle fait la rencontre de Kimi dont elle tombe éperdument amoureuse. Pendant douze ans, elle va filmer leur couple, capturer l’euphorie et la dépression, la rage de vivre et le désespoir de leur jeunesse muselée par un régime violent et autocratique.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à Visions du Réel et à l’ACID l’an passé, How to Save a Dead Friend est un documentaire poignant dans lequel la réalisatrice signe une lettre puissante et désespérée. On y croise des jeunes gens qui semblent appartenir à la même doom generation que les protagonistes de Gregg Araki ou Harmony Korine.



Vera, Tizza Covi & Rainer Frimmel (28 juin)
L’histoire : Vera vit dans l’ombre de son célèbre père. Lassée de sa vie et de ses relations superficielles, elle décide de rencontrer des individus de la haute société romaine. Lorsqu’elle blesse un enfant dans un accident de la route, elle noue une relation avec le garçonnet de huit ans et son père. Bientôt, elle se rend compte que dans cet univers aussi, elle n’est qu’un instrument pour les autres.
Pourquoi il faut le voir : Auteur d’un remarquable parcours en festivals (dont un passage à la Mostra de Venise), Vera est une expérience inclassable. C’est un drôle de vrai/faux documentaire rocambolesque, à la protagoniste particulièrement attachante.


Nicolas Bardot

| Suivez Le Polyester sur TwitterFacebook et Instagram ! |

Partagez cet article