Le Transilvania Film Festival est le plus gros festival de cinéma de Roumanie. Sa sélection va de découvertes du cinéma d’auteur en rétrospectives de classiques, d’une attention particulière vers les cinémas de l’est aux séances en VR… Le Polyester sera sur place pour vous faire vivre en direct ce très riche festival. Quels en seront les événements ? En mettant de côté les films qu’on a soutenus mais qui sont déjà sortis en France (An Elephant Sitting Still, Un grand voyage vers la nuit, Synonymes ou encore Dieu existe, son nom est Petrunya), voici les 10 temps forts qu’il faudra surveiller…
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• Cutterhead | Rasmus Kloster Bro (lire notre entretien)
Le pitch : Rie, journaliste, visite le chantier du métro de Copenhague afin d’illustrer un exemple de coopération européenne lorsqu’un accident se produit…
Pourquoi il faut le voir : C’est l’une des expériences les plus physiques vécues ces derniers mois sur un fauteuil de cinéma. Ce survival horrifique et politique est d’une intensité extrême et révèle un cinéaste à suivre.
• Ghost in the Mountains | Heng Yang (lire notre entretien)
Le pitch : Une région oubliée dans les montagnes de Chine. Le corps d’un homme battu à mort est retrouvé. Le poste de police et l’hôpital semblent être les seuls endroits qui fonctionnent encore dans ce désert jonché de bâtiments en ruines et de rues désolées. C’est là, chez lui, que Lao Liu fait son retour après une absence de plusieurs années.
Pourquoi il faut le voir : Resté inédit en France depuis sa sélection à la Berlinale, Ghost in the Mountains est un drame mystique et majestueux, un choc plastique visuellement ensorcelant.
• In Fabric | Peter Strickland
Le pitch : La boutique de prêt-à-porter Dentley & Soper’s, son petit personnel versé dans les cérémonies occultes, ses commerciaux aux sourires carnassiers. Sa robe rouge, superbe, et aussi maudite qu’une maison bâtie sur un cimetière indien. De corps en corps, le morceau de tissu torture ses différent(e)s propriétaires avec un certain raffinement dans la cruauté…
Pourquoi il faut le voir : Après l’envoûtant The Duke of Burgundy et avec un pitch aussi fascinant, on est forcément curieux de découvrir le nouveau long métrage de Peter Strickland qui poursuit son impressionnant marathon en festivals.
• The Innocent | Simon Jaquemet (lire notre entretien)
Le pitch : Une chercheuse en laboratoire mène une paisible vie de famille, jusqu’au jour où des forces du passé viennent hanter son esprit et questionner sa morale.
Pourquoi il faut le voir : Découvert en France au Festival de la Roche-sur-Yon, The Innocent est un drame clinique et fantastique qui réserve son lot de surprises, un film d’une pure beauté poétique et aux images qu’on n’oublie pas.
• Koko-di Koko-da | Johannes Nyholm
Le pitch : Un couple, traumatisé par un deuil, part pour un trip dans les bois. Mais ils vont y revivre leur cauchemar encore, et encore, et encore, et encore…
Pourquoi il faut le voir : C’est l’un de nos coups de cœur de 2019. Après son déjà zinzin The Giant, le Suédois Johannes Nyholm signe un ovni vertigineux, bouleversant et qui ne ressemble à rien de connu.
• Monos | Alejandro Landes (lire notre entretien)
Le pitch : Au sommet d’une montagne lointaine, huit enfants armés et à qui l’on enseigne la violence ont sous leur surveillance une otage et une vache à lait. Leur insouciance va bientôt prendre fin.
Pourquoi il faut le voir : Très remarqué à Sundance puis à la Berlinale, Monos est une expérience viscérale comme hors du temps et hors du monde – là encore, un film radicalement différent.
• Monsters. | Marius Olteanu (lire notre entretien)
Le pitch : Dana et Arthur sont mariés depuis bientôt dix ans. Ensemble, ils forment un couple que la société, leur famille et leurs amis admirent. Mais séparément, la société ne leur offre que du mépris.
Pourquoi il faut le voir : D’une grande qualité d’écriture, Monsters. propose des personnages complexes et sait varier les tons à partir d’un sujet peu traité par le cinéma roumain.
• Tarde para morir joven | Dominga Sotomayor
Le pitch : Au cours de l’été 1990 au Chili, un petit groupe de familles d’une communauté reculée construit un nouveau monde, loin des excès de la ville. Trois adolescents, Sofía, Lucas et Clara sont aux prises avec leurs parents, leur premier amour et leurs peurs tandis qu’ils préparent une grande fête pour le réveillon du nouvel an.
Pourquoi il faut le voir : Cette très singulière chronique estivale au spleen adolescent déborde avec ardeur du cadre convenu et attendu. Un long métrage au cœur incandescent qui révèle une sensibilité unique.
• X&Y | Anna Odell
Le pitch : Une artiste engage des acteurs célèbres pour une expérience: une exploration de l’identité masculine et féminine.
Pourquoi il faut le voir : Un nouvel ovni dans cette sélection. X&Y, par la réalisatrice du déjà formidable The Reunion, est un film affolé affolant, conceptuel et bouffon, dans la lignée du théâtre de l’absurde de Ionesco.
• The Goddess | Wu Yonggang
Le pitch : Une jeune mère est contrainte de se prostituer pour avoir les moyens d’offrir une éducation à son fils.
Pourquoi il faut le voir : La Chine, via une invitation offerte au Festival de Shanghai, est à l’honneur lors de cette édition du TIFF. Parmi les temps forts de l’année, il y aura certainement ce ciné-concert autour d’un des grands classiques du cinéma chinois.
Nicolas Bardot
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