Berlinale | Critique : Pendant ce temps sur Terre

Elsa, 23 ans, a toujours été très proche de son frère aîné Franck, spationaute disparu mystérieusement 3 ans plus tôt au cours d’une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l’espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur terre. Mais il y a un prix a payer…

Pendant ce temps sur Terre
France, 2024
De Jérémy Clapin

Durée : 1h28

Sortie : 01/05/2024

Note :

TERRE-A-TERRE

Le Français Jérémy Clapin a fait des débuts pour le moins remarqués avec son premier long métrage J’ai perdu mon corps : un Grand Prix à la Semaine de la Critique doublé d’un autre à Annecy, deux César et une nomination aux Oscars. J’ai perdu mon corps était un film d’animation tandis que son nouveau long métrage, Pendant ce temps sur Terre, présenté en première mondiale au Panorama de la Berlinale, est filmé en prises de vue réelles. Mais il ne s’agit pas tant que ça d’un net changement de registre puisque l’un comme l’autre sont des films fantastiques, avec pour Pendant ce temps… un ancrage dans la science-fiction.

Le paisible début du film dans l’espace est tranché net et ce contraste dramatique promet une variation de tons. Las, le film demeure assez monocorde et ses enjeux sont, à nos yeux, faiblement articulés. Tout ce qui pourrait être mélancolique et rêveur est essentiellement mollasson, et c’est le long métrage entier qui reste trop lisse, trop propre, toujours en surface. L’irruption du fantastique paraît étrangement plate : voilà un film qui essaie de parler de quelque chose de vertigineux et gigantesque mais qui reste très terre-à-terre, pas vraiment capable d’ouvrir l’imagination.

L’écriture, à notre sens, est l’un des gros problèmes du long métrage : l’héroïne n’a pas de consistance, l’émotion qui naît du lien entre les protagonistes est davantage exigée qu’incarnée et le ton général est trop adolescent. Le résultat, malheureusement, n’est ni réussi ni excitant, et se prend trop au sérieux pour avoir un minimum de fantaisie généreuse et divertissante.

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par Nicolas Bardot

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