5 films à ne pas manquer au Festival de Films de Femmes de Créteil 2022

La 44e édition du Festival International de Films de Femmes de Créteil aura lieu du 11 au 20 mars. Elle sera à suivre en direct sur Le Polyester. Quels sont les films à ne pas manquer cette année ? Nous vous proposons notre sélection.


As I Want, Samaher Alqadi
L’histoire : Le Caire, le 25 janvier 2013. Le jour du deuxième anniversaire de la révolution, une série de graves agressions sexuelles a lieu sur la place Tahrir. En réponse, une foule immense de femmes en colère s’emparent des rues. Samaher Alqadi se joint à elles, prenant sa caméra avec elle en guise de protection, mais aussi pour documenter une révolution féminine en plein essor.
Pourquoi il faut le voir : Découvert à la Berlinale, As I Want est un témoignage urgent et d’une puissance extraordinaire, qui mesure le chemin à parcourir et célèbre la rage des femmes – une rage galvanisante et remplie d’espoir.


Bipolar, Queena Li
L’histoire : Une jeune femme se rend seule en pèlerinage à Lhasa, quand un « homard multicolore magique », déifié par une communauté, bouscule ses plans. Elle décide alors de remettre le homard dans l’océan, ce qui les mène tous deux à un voyage à travers la Chine. Au cours de ce périple, des souvenirs, des rêves et des hallucinations émergent par moments…
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné l’an passé dans l’excellente compétition du Festival de Rotterdam, Bipolar est un premier long métrage excitant qui n’hésite pas à marier des tonalités différentes et qui est aussi une véritable splendeur formelle.


Clara Sola, Nathalie Álvarez Mesén
L’histoire : Dans un village reculé du Costa-Rica, une femme de 40 ans renfermée sur elle même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel.
Pourquoi il faut le voir : Révélation de la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Clara Sola est un film où le spectaculaire est minimaliste, où le minimalisme est spectaculaire – voilà une flamboyante révélation qui résiste aux cases, qui nous cueille et nous fascine.


Destello bravío, Ainhoa Rodríguez
L’histoire : Dans un petit village espagnol qui semble sur le point de disparaitre, des femmes vivent dans l’apathie des jours où rien ne se passe. Isa laisse des messages sur son magnétophone, anticipant ainsi sa propre disparition. Cita cherche à fuir dans la fête un foyer rempli d’images de vierges et de saints. Maria est revenue pour se confronter à la solitude et au deuil…
Pourquoi il faut le voir : Lui aussi venu de la compétition de Rotterdam (et couronné depuis au dernier Festival Cinespaña), le très étrange Destello bravío est un drôle de crépuscule de poche, à la singularité entêtante et à la tension fantastique.


Toute une nuit sans savoir, Payal Kapadia
L’histoire : Une étudiante indienne écrit des lettres à son amoureux absent. À travers cette correspondance se révèlent les changements radicaux qui s’opèrent autour d’elle. Mêlant la réalité avec des rêves, des souvenirs, des fantasmes et des peurs, une narration éparse se dévoile.
Pourquoi il faut le voir : Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes l’an passé et autre révélation de la Quinzaine des Réalisateurs, Toute une nuit sans savoir est un remarquable ovni, à la fois essai poétique et film expérimental.


Le site du festival

Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 10 mars 2022.

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