5 films à ne pas manquer au Festival Cinéma du Réel 2022

La 44e édition du Festival Cinéma du Réel, manifestation dédiée au cinéma documentaire, aura lieu du 11 au 20 mars à Paris. Elle sera à suivre en direct sur Le Polyester. Quels sont les films à ne pas manquer cette année ? Nous vous proposons notre sélection.

• As I Want, Samaher Alqadi
L’histoire : Le Caire, 25 janvier 2013 : une série d’agressions sexuelles a lieu sur la place Tahrir le jour du deuxième anniversaire de la révolution. En réponse, un déferlement massif de femmes en colère se répand dans les rues et Samaher Alqadi les rejoint, sans savoir où cette histoire la mènera.
Pourquoi il faut le voir : Découvert à la Berlinale, As I Want est un témoignage urgent et d’une puissance extraordinaire, qui mesure le chemin à parcourir et célèbre la rage des femmes – une rage galvanisante et remplie d’espoir.

• Le Dernier refuge, Ousmane Samassekou
L’histoire : La Maison des Migrants à Gao, au Mali, est un refuge situé à la limite sud du désert du Sahara. Elle accueille les personnes en transit vers l’Algérie au nord, ou sur le chemin du retour après une tentative ratée de rejoindre l’Europe.
Pourquoi il faut le voir : Couronné au prestigieux Festival CPH:Dox de Copenhague, Le Dernier refuge est un documentaire bouleversant, d’une remarquable chaleur humaine, sur les utopies, la mélancolie, la résignation ou le courage de migrant.e.s.

• Garderie nocturne, Moumouni Sanou
L’histoire : Dans un quartier populaire de Bobo-Dioulasso, chaque soir, Maman Coda accueille chez elle les enfants des prostituées. Les jeunes femmes déambulent ensuite au «Black», une ruelle très animée du centre-ville, jusqu’au lever du jour, lorsqu’elles viennent récupérer leurs enfants.
Pourquoi il faut le voir : Dans ce documentaire découvert à la Berlinale, le Burkinabé Moumouni Sanou trouve le bon point de vue en filmant une émouvante communauté de femmes, une sororité poignante entre marginales et entre générations.

• Malintzin 17, Mara & Eugenio Polgovsky
L’histoire : Ce n’est sans doute pas un vrai pigeon, déclare la fille d’Eugenio Polgovsky, âgée de cinq ans. Peut-être est-ce un robot. Sinon, pourquoi un pigeon resterait-il ainsi sans bouger dans son nid ? Pendant sept jours et sept nuits, Polgovsky a filmé l’oiseau depuis son appartement du deuxième étage. Avec sa fille Mile, il observe la vie suivre son cours.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné dans la récente compétition du Festival de Rotterdam, Malintzin 17 est un récit humble et profond, aussi riche que minimaliste ; c’est aussi un film émouvant sur la transmission qui se charge d’un sens particulier depuis la mort brutale de Eugenio Polgovsky.

• Mutzenbacher, Ruth Beckermann
L’histoire : Ruth Beckermann organise un casting pour un film basé sur un célèbre texte pornographique. Une centaine d’hommes se confrontent aux extraits du roman Joséfine Mutzenbacher ou l’histoire d’une pute viennoise racontée par elle-même, à une époque où la sexualité, omniprésente, s’inscrit dans un environnement à forte connotation morale.
Pourquoi il faut le voir : Récemment couronné lors de la compétition Encounters à la Berlinale, Mutzenbacher est un drôle d’ovni qui fait le portrait collectif d’hommes désarmés face à ce qu’il y a de plus universel et intime à la fois : la sexualité.