Les films à ne pas manquer en septembre

Quels sont les films à ne pas manquer en septembre ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



Le Ciel rouge, Christian Petzold (6 septembre)
L’histoire : Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n’a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s’enflammer, tout comme leurs émotions.
Pourquoi il faut le voir : Grand Prix à la dernière Berlinale, Le Ciel rouge est probablement le film le plus grand public de l’Allemand Christian Petzold. Mais le talent du cinéaste ne s’est pas dilué pour autant dans cette fable mordante qui varie les tons avec dextérité. Petzold réussit un portrait brillant, impitoyable et plus complexe qu’on ne l’imagine d’un antihéros.



L’Été dernier, Catherine Breillat (13 septembre)
L’histoire : Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné dans la dernière compétition cannoise, L’Été dernier est un remake du Danois Queen of Hearts resté inédit en France. Catherine Breillat y apporte sa touche bien à elle, drôle et féroce à la fois. Et quel plaisir de la voir diriger Léa Drucker : à elles deux, la cinéaste et l’actrice forment le duo le plus imprévisiblement camp de l’année.



L’Arbre aux papillons d’or, Pham Thien An (20 septembre)
L’histoire : Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu Dao (5 ans), qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi.
Pourquoi il faut le voir : Lauréat de la Caméra d’or à Cannes après avoir été primé à la Quinzaine avec son superbe court Stay Awake, Be Ready, le Vietnamien Pham Thien An est une révélation majeure de ces dernières années. L’Arbre aux papillons d’or est d’une radicalité magique : plongez-vous dans ce splendide labyrinthe.



N’attendez pas trop de la fin du monde, Radu Jude (27 septembre)
L’histoire : Angela, assistante de production, parcourt la ville de Bucarest pour le casting d’une publicité sur la sécurité au travail commandée par une multinationale. Cette « Alice au pays des merveilles de l’Est » rencontre dans son épuisante journée : des grands entrepreneurs et de vrais harceleurs, des riches et des pauvres, des gens avec de graves handicaps et des partenaires de sexe, son avatar digital et une autre Angela sorti d’un vieux film oublié, des occidentaux, un chat, et même l’horloge du Chapelier Fou…
Pourquoi il faut le voir : Primé au dernier Festival de Locarno, N’attendez pas trop de la fin du monde (tout un programme) poursuit le geste punk et dingo de l’Ours d’or Bad Luck Banging or Loony Porn. Le Roumain Radu Jude signe un puzzle corrosif, un tour du monde au ton unique entre courroux désespéré et larmes de rire.



Club Zero, Jessica Hausner (27 septembre)
L’histoire : Miss Novak rejoint un lycée privé où elle initie un cours de nutrition avec un concept innovant, bousculant les habitudes alimentaires. Sans qu’elle éveille les soupçons des professeurs et des parents, certains élèves tombent sous son emprise et intègrent le cercle très fermé du mystérieux Club Zéro.
Pourquoi il faut le voir : Tout semble clair sous la lumière et les couleurs de Club Zero, et tout est pourtant de plus en plus insaisissable au fil du nouveau film de la brillante Autrichienne Jessica Hausner. Sélectionné en compétition à Cannes, Club Zero est un ovni visuellement flamboyant, où la brutalité se cache derrière un ambigu chatoiement.



Le Procès Goldman, Cédric Kahn (27 septembre)
L’histoire : En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.
Pourquoi il faut le voir : Film d’ouverture de la dernière Quinzaine des Cinéastes, Le Procès Goldman est un huis-clos tendu qui s’inscrit dans la nouvelle vague récente des films de procès à la française avec Saint Omer et Anatomie d’une chute. Cédric Kahn réalise un portrait politique pertinent ainsi qu’un bon film à suspens.


Nicolas Bardot & Gregory Coutaut

| Suivez Le Polyester sur TwitterFacebook et Instagram ! |

Partagez cet article