Quels sont les films à ne pas manquer en salles d’ici la fin du mois d’août ? Le programme est très riche en pépites, et Le Polyester vous recommande ces 15 films !
• Cancion sin nombre | Melina Leon (22 juin)
Le pitch : Pérou, au plus fort de la crise politique des années 1980. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes. Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé.
Pourquoi on l’aime : Ce premier film péruvien était l’une des belles révélations de la Quinzaine l’an passé : un long métrage fort sur la transmission, porté par des idées visuelles audacieuses.
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> A venir : notre entretien avec la réalisatrice
• Mon nom est clitoris | Daphné Leblond & Lisa Billuart Monet (22 juin)
Le pitch : Des jeunes femmes dialoguent autour du thème de la sexualité féminine. Avec une liberté, un courage et un humour communicatifs, elles partagent leur expérience et leurs histoires, dans la volonté de changer le monde autour d’elles et de faire valoir le droit des femmes à une éducation sexuelle informée, délivrée des contraintes et des tabous.
Pourquoi on l’aime : Mon nom est clitoris est un documentaire sur une « omission » sexiste où la parole se libère. Un film vivant, politique et qui fait du bien.
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• Les Lèvres rouges | Harry Kümel (22 juin)
Le pitch : Valérie et Stefan, immobilisés à Ostende, séjournent dans un vaste hôtel désert en cette morte-saison. Le couple fait alors la connaissance de l’inquiétante comtesse Bathory et de sa protégée Ilona, ténébreuses créatures de la nuit.
Pourquoi on l’aime : Découvert dans une superbe version restaurée lors du dernier Festival de Gérardmer, Les Lèvres rouges, étrange rencontre entre le cinéma de Jean Rollin et la Hammer, ressort en salles. Avec la fascinante Delphine Seyrig dans le rôle d’une Erzsébet Báthory à sequins.
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• Brooklyn Secret | Isabel Sandoval (1er juillet)
Le pitch : Olivia travaille comme soignante auprès d’Olga, une grand -mère russe ashkénaze de Brighton Beach à Brooklyn. Fragilisée par sa situation d’immigrante philippine, elle paie secrètement un Américain pour organiser un mariage blanc.
Pourquoi on l’aime : Grand Prix à Chéries-Chéris, le beau Brooklyn Secret est un portrait nuancé qui marie avec grâce le romanesque et le politique.
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• Jumbo | Zoé Wittock (1er juillet)
Le pitch : Jeanne, une jeune femme timide, travaille comme gardienne de nuit dans un parc d’attraction. Elle vit une relation fusionnelle avec sa mère, l’extravertie Margarette. Jeanne développe d’étranges sentiments envers Jumbo, l’attraction phare du parc.
Pourquoi on l’aime : Voilà un étrange ovni subversif, qui met en scène une Noémie Merlant une nouvelle fois brillante.
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• Malmkrog | Cristi Puiu (8 juillet)
Le pitch : Nikolai, grand propriétaire terrien, homme du monde, met son domaine à la disposition de quelques amis, organisant des séjours dans son spacieux manoir. Tandis que les différents sujets sont abordés, chacun expose sa vision du monde, de l’histoire, de la religion. Les heures passent et les esprits s’échauffent.
Pourquoi on l’aime : Primé à la dernière Berlinale, Malmkrog est une expérience hypnotique dont le propos sur la parole est passionnant. Pour nous, le meilleur film de Cristi Puiu.
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• Lucky Strike | Kim Yong-Hoon (8 juillet)
Le pitch : Un corps retrouvé sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais le sort en a décidé autrement en plaçant sur leur route un sac rempli de billets, qui bouleversera leur destin.
Pourquoi on l’aime : On se pince pour croire qu’un divertissement aussi maîtrisé n’est que le premier film de son auteur. Lucky Strike est un polar à la progression jubilatoire, avec une Jeon Do-Yeon une fois de plus géniale.
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• Exit | Rasmus Kloster Bro (15 juillet)
Le pitch : Rie, une journaliste danoise, visite le chantier du métro de Copenhague pour réaliser un projet sur la coopération européenne. Mais sous terre, un accident se produit.
Pourquoi on l’aime : Survival d’une spectaculaire intensité, Exit est une vraie expérience physique en même temps qu’un puissant film politique.
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• L’Infirmière | Koji Fukada (5 août)
Le pitch : Ichiko est infirmière à domicile. Elle travaille au sein d’une famille qui la considère depuis toujours comme un membre à part entière. Mais lorsque la cadette de la famille disparaît, Ichiko se trouve suspectée de complicité d’enlèvement.
Pourquoi on l’aime : L’Infirmière est un redoutable slowburner, un drame qui, à l’image d’Harmonium, chérit l’ambiguïté pour livrer un récit à la fois complexe et poignant.
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• The Vigil | Keith Thomas (29 juillet)
Le pitch : New York, Brooklyn. Après avoir quitté la communauté juive orthodoxe, Yakov, à court d’argent comme de foi, accepte à contrecœur d’assurer la veillée funèbre d’un membre décédé de ce groupe religieux. Avec la dépouille du défunt pour seule compagnie, il se retrouve bientôt confronté à des phénomènes de plus en plus inquiétants.
Pourquoi on l’aime : Après un riche parcours en festivals, The Vigil vient hanter les salles françaises. Son horreur atmosphérique est diablement efficace.
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• Eva en août | Jonas Trueba (5 août)
Le pitch : Eva, 33 ans, décide de rester à Madrid pour le mois d’août, tandis que ses amis sont partis en vacances. Les jours s’écoulent dans une torpeur madrilène festive et joyeuse et sont autant d’opportunités de rencontres pour la jeune femme.
Pourquoi on l’aime : Voilà le parfait film estival : une déambulation oisive, entre questions triviales et existentielles, qui a un air de Hong Sangsoo déplacé en Espagne.
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• Light of My Life | Casey Affleck (12 août)
Le pitch : Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?
Pourquoi on l’aime : Le nouveau film d’Affleck, entre touches de SF et nature writing, est porté par une mise en scène délicate et délivre un beau récit sensible d’émancipation.
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• The Crossing | Bai Xue (12 août)
Le pitch : Peipei, lycéenne de 16 ans, se tourne vers la contrebande afin de collecter les fonds nécessaires pour partir en vacances avec sa meilleure amie. Ses activités illicites vont rendre son quotidien de plus en plus risqué…
Pourquoi on l’aime : Découvert à la Berlinale, The Crossing est un récit d’apprentissage très attachant au propos subtilement politique, suspendu entre Hong Kong et la Chine continentale.
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• Never Rarely Sometimes Always | Eliza Hittman (19 août)
Le pitch : Deux adolescentes, Autumn et sa cousine Skylar, résident au sein d’une zone rurale de Pennsylvanie. Autumn doit faire face à une grossesse non désirée. Ne bénéficiant d’aucun soutien de la part de sa famille et de la communauté locale, les deux jeunes femmes se lancent dans un périple semé d’embûches jusqu’à New York.
Pourquoi on l’aime : Grand Prix parfaitement mérité à la Berlinale, Never Rarely Sometimes Always est un long métrage d’une remarquable richesse émotionnelle qui parvient à nous faire partager l’expérience de la solitude en même temps que l’expérience de la chaleur humaine.
> Notre critique
• La Femme des steppes, le flic et l’œuf | Wang Quanan (19 août)
Le pitch : Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde sur les lieux du crime. Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups.
Pourquoi on l’aime : Couronné au Festival des 3 Continents, La Femme des steppes est un film visuellement époustouflant où la nature mongole est filmée à la façon d’une peinture de Rothko. A ne pas manquer sur grand écran !
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> Notre entretien avec le réalisateur
Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 19 juin 2020.
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