Festival de La Roche-Sur-Yon | Critique : The Twin

Une jeune mère est tourmentée suite à la mort violente de l’un de ses jumeaux. Alors que la famille entreprend de reconstruire sa vie dans la paisible campagne scandinave, elle se rend vite compte que certains secrets sont si maléfiques qu’ils doivent être enterrés deux fois…

The Twin
Finlande, 2022
De Taneli Mustonen

Durée : 1h49

Sortie : 26/10/2022 (en vod)

Note :

COMME DEUX GOUTTES D’EAU

Remarqué notamment avec son thriller horrifique Lake Bodom, le Finlandais Taneli Mustonen tourne son premier film en langue anglaise avec The Twin. Celui-ci se déroule malgré tout en Finlande, nouvelle destination élue par un couple endeuillé qui vient de perdre l’un de ses jumeaux. Le point de départ et les outils du film semblent archi-archétypaux et le long métrage porte bien son nom : il ressemble comme deux gouttes d’eau à bien d’autres films du genre. Les dessins d’enfants sont volontiers macabres, les portes grincent ; il serait facile de pointer ces clichés mais à vrai dire, on pourrait citer une liste longue comme le bras de grands films d’horreur aux portes mal huilées – et même chez vous, les portes ne grinceraient-elles pas ?

Néanmoins, comment compenser un tel manque d’originalité ? Ici, cela passe par une relative générosité narrative. Sans réinventer la roue, le scénario est suffisamment habile pour changer régulièrement de registre. Est-ce un film d’enfant maléfique ? Un thriller paranoïaque où, entourée de gus paternalistes, maman finit par perdre les pédales ? De la folk horror baignée dans des croyances païennes ? Un film de possession diabolique ? On a beau avoir le sentiment d’avoir vu cette histoire un certain nombre de fois, The Twin roule suffisamment vite pour être relativement efficace – jusqu’à un certain point.

Sans bien sûr trop en dévoiler sur le dénouement, celui-ci s’avère trop frustrant et arbitraire après nous avoir demandé d’explorer une à une toutes ses différentes pistes. De plus, son explication explicative dite et répétée alourdit le fin du long métrage jusqu’à la parodie. Il y a néanmoins dans The Twin un certain savoir-faire classique, mais aussi un goût pour les visages : Teresa Palmer, dont l’air terrorisé est fait pour l’horreur, ou Barbara Marten, qui fait délicieusement glisser ses scènes vers le camp.

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par Nicolas Bardot

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