TIFF 2021 | Critique : The Mole Agent

Fringant veuf de 83 ans, Sergio n’a rien d’un agent double. C’est pourtant le nouveau métier qu’il trouve grâce à une petite annonce. À la fois documentaire et film d’espionnage, The Mole Agent suit sa première enquête, parmi les dames d’une maison de retraite…

The Mole Agent
Chili, 2020
De Maite Alberdi

Durée : 1h24

Sortie : –

Note :

L’ESPION AUX PATTES DE VELOURS

Un poster de Scarface qu’on aperçoit au début de The Mole Agent semble posé là comme un clin d’œil, un indice sur la farce à venir. Mais il est finalement assez difficile de voir venir quoi que ce soit dans le drôle de long métrage réalisé par la Chilienne Maite Alberdi. Découvert à Sundance en début d’année, The Mole Agent raconte une enquête qui a lieu dans une maison de retraite où Sergio, quatre fois vingt ans, est infiltré et joue la taupe.

Alberdi parvient à surprendre avec ce film dont la forme brouille habilement les pistes entre les frontières du documentaire et de la fiction. Elle surprend également par son point de vue sur la vieillesse. Celle-ci n’est pas seulement un point final ou un point d’arrivée : dans The Mole Agent, elle reste un lieu de découverte, d’enquête, une occasion pour encore apprendre et se lancer dans des projets romanesques (comme se marier au premier gentleman qui franchit l’entrée de la maison de retraite). Étonnant, émouvant et à mille lieues du pittoresque.

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par Nicolas Bardot

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