Festival de Gérardmer | Critique : Sweet River

Joey, le fils de quatre ans d’Hanna, a été enlevé par le tueur en série Simpkins et n’a jamais été retrouvé. Rongée par la culpabilité, Hanna a fini par sombrer dans la drogue et l’alcool. Deux mois après sa sortie d’une cure de désintoxication, elle apprend que Simpkins est mort et décide de retourner enquêter sur le lieu du drame : Billins, une bourgade paisible entourée de champs de canne à sucre irrigués par la rivière Sweet. Elle va y découvrir de sombres secrets et menacer de les exposer au grand jour… Les vivants, comme les morts, vont tout faire pour l’en empêcher…

Sweet River
Australie, 2020
De Justin McMillan

Durée : 1h42

Sortie : –

Note :

RIVIÈRE SANS RETOUR

L’Australien Justin McMillan signe avec Sweet River son premier long métrage de fiction après avoir co-réalisé il y a quelques années… un documentaire en 3D sur des surfers. Sweet River est d’un tout autre registre puisqu’il s’agit d’un thriller fantastique. Mais malgré son argument horrifique ainsi que son décor brut et rural, il ne faut pas s’attendre en regardant le film de McMillan à de l’ozploitation rugueuse et spectaculaire : ce thriller-là reste très (très) classique.

S’il y a un savoir-faire narratif dans Sweet River, il y a aussi un ronron permanent et à notre sens un vrai manque de personnalité. McMillan peut installer une atmosphère de thriller peuplé de tronches patibulaires, mais il ne semble jamais savoir comment mettre en scène l’irruption du fantastique. Le genre renferme en lui ici un drame psychologique avec ce récit d’un deuil impossible – mais là encore, le film, malgré la conviction de l’actrice principale, manque de substance pour que ce drame psychologique fonctionne.

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par Nicolas Bardot

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