Gérardmer 2019 | Critique : Rampant

Le Prince Ganglim, l’un des fils du roi au pouvoir réputé pour sa maîtrise des arts martiaux, revient au royaume coréen de Joseon après de nombreuses années passées en captivité dans les geôles des Mandchous de la dynastie Qing. Des luttes pour obtenir le pouvoir, entretenues par le ministre de la Guerre, apparaissent bientôt au sein du palais royal alors qu’une épidémie transforme les humains en morts-vivants errants à la nuit tombée…

Rampant
Corée du sud, 2017
De Kim Sung-Hoon

Durée : 2h01

Sortie : –

Note : 

UN PEUPLE ET SON ROI

Rampant n’est que le troisième long métrage du Coréen Kim Sung-Hoon, mais celui-ci semble déjà passer d’un registre à l’autre comme on joue à la marelle, atterrissant sur la case du cinéma fantastique après être passé par le drame musical et le polar urbain. Mais à quel genre appartient exactement Rampant, qui se présente à la fois sous les traits d’un film historique riche en intrigues de cour, un ample film d’action et de sabre, et un film de survie face à une invasion zombie. Les genres cohabitent plus qu’ils ne s’hybrident de façon inédite, mais la plus chouette pirouette du film est de parvenir à un résultat étonnamment harmonieux.

Multipliant les personnages et les rebondissements, cette intrigue de palais et de dynastie n’est pas des plus évidentes à suivre, même si cette figure centrale du roi récalcitrant apporte un contrepoint intéressant à la figure archétypale du sauveur viril. Les entrelacs répétés du récit finissent par créer une sorte de nonchalance générale, pas forcément désagréable au demeurant et qui surtout contraste avec des scènes de bagarre bien sympathiques.

Si l’action claque, Rampant aurait sans doute bénéficié de faire encore davantage pencher la balance du coté de la peur et du fun en exploitant encore davantage la terreur qu’inspire ses beaux zombies. Mais ce que l’ensemble gagne en contrepartie, c’est une une direction artistique au top. Ces décors maousses ! Ces costumes de toute beauté (même sur les morts vivants, fort élégants) ! On voit certes qu’il y a du budget, mais il y a surtout du goût et une sérieuse application pour créer un résultat qui berce ainsi l’œil.

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par Gregory Coutaut

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