Critique : No Way

Abandonner son troupeau ? Trouver un autre boulot ? Tout envoyer paître ? Pour Stijn, c’est NO WAY. Il se battra jusqu’au bout, contre vents, marées et loi du marché. Et il n’est pas seul.

No Way
Pays-Bas, 2018
De Ton Van Zantvoort

Durée : 1h21

Sortie : 09/06/2021

Note :

AU CRÉPUSCULE

Où sommes-nous ? Cela semble évident lors des premiers plans de No Way : cette lumière, cette nature, ce troupeau et ce cow-boy – nous nous trouvons dans la carte postale d’un imaginaire américain. Eh bien pas du tout, car ce documentaire réalisé par Ton Van Zantvoort se déroule dans les landes néerlandaises. Difficile à situer, le film est également difficile à dater car ce décor est aussi superbe qu’intemporel.

No Way s’ancre pourtant dans une réalité qui est bien d’aujourd’hui. Stijn, le protagoniste, chante la beauté des grands espaces, du calme, de la paix, de la liberté. Mais quid de la loi du marché et de la rentabilité pour ce berger ? Ton Van Zantvoort observe le temps qui passe, de la lumière du petit matin au manteau de neige qui recouvre tout. Stijn examine tous les stratagèmes possibles face à un rouleau compresseur qui inexorablement gagne du terrain. Et peut bien détruire l’écosystème. Le titre choisit pour l’exploitation française, « no way », peut ainsi s’entendre de deux façons : il ne semble plus y avoir de solutions pour Stijn, mais le film, certes amer, raconte également une attachante histoire de résilience.

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par Nicolas Bardot

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