Festival de Busan | Critique : No End

Ayaz est un homme ordinaire. Son beau-frère a quitté l’Iran depuis longtemps en raison de ses activités anti-gouvernementales, mais la nouvelle de son possible retour parvient à Ayaz. Ce dernier craint de devoir quitter sa maison si son beau-frère revient…

No End
Iran, 2022
De Nader Saeivar

Durée : 1h53

Sortie : –

Note :

UN JOUR SANS FIN

Si l’Iranien Nader Saeivar a pu se distinguer il y a deux ans avec son premier long métrage en tant que réalisateur, Namo, passé entre autres à la Berlinale, il s’est aussi et surtout distingué en tant que scénariste pour Jafar Panahi. Leur collaboration sur le beau Trois visages leur a valu le prix du scénario au Festival de Cannes 2018. Dévoilé en première mondiale en compétition au Festival de Busan, No End est le second long métrage de Saeivar.

Malheureusement, on ne retrouve pas ici la grâce qui rayonne chez Panahi. Plat et figé, sec et sans variations, sans générosité mais aussi sans radicalité, No End se retrouve bloqué dans un entre-deux assez peu gratifiant. Le film a à la fois les qualités et les défauts du cinéma iranien tel qu’on le voit souvent en festival : il y a malgré tout une relative fluidité narrative qui rend l’ensemble accessible, mais en contrepartie le terrain est si familier que c’est comme si le film avançait sur des rails, vers un horizon cinématographique somme toute restreint.

Sans mordant, les dilemmes moraux se suivent ici sans grande passion. Le long métrage, hélas, ressemble à un film iranien « de plus », sans personnalité particulière.

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par Nicolas Bardot

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