Berlinale | Critique : Fighter

Jin-Ah, originaire de Corée du Nord, commence à gagner sa vie en Corée du Sud en nettoyant un club de boxe. C’est ici que sa vie va changer.

Fighter
Corée du Sud, 2020
De Jero Yun

Durée : 1h44

Sortie : –

Note :

LE COMBAT ORDINAIRE

On a pu découvrir Jero Yun avec le documentaire Madame B., histoire d’une Nord-Coréenne, qui est sorti en France en 2017. Le cinéaste explore à nouveau les dynamiques entre Corée du Nord et Corée du Sud avec son nouveau long métrage, qui cette fois est une fiction. Fighter retrace le parcours d’une jeune Nord-Coréenne qui gagne sa vie en Corée du Sud en nettoyant un dojo. Le combat qu’elle mène dans la vie va naturellement la mener à un combat sur le ring.

Incarnée de manière convaincante par Lim Seong-Mi, l’héroïne Jin-Ah a un visage fatigué qui laisse imaginer les difficultés de son parcours. Jero Yun la filme, au début du long métrage, seule face à la mer, suggérant l’océan qu’elle aura à affronter dans le reste de Fighter. Le cinéaste, assez finement, décrit les différentes couches de marginalités qui poussent Jina-Ah au bord de la société.

Hélas, le film, d’abord assez classique, manque peu à peu de relief. Peu de risques dramatiques sont pris durant Fighter, et le film n’a, par conséquent, pas énormément de défauts. Mais le récit se fait de plus en plus conventionnel, « à formule », là où il aurait gagné à être plus intense et urgent.

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par Nicolas Bardot

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