Les films à ne pas manquer en janvier

Quels sont les films à ne pas manquer en janvier ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



• La Source, Meryam Joobeur (1er janvier)
L’histoire : Dans un village reculé de Tunisie, Aicha et Brahim sont dévastés par le départ inexpliqué de leurs fils, partis pour une guerre indicible. Quand l’un d’eux revient avec une mystérieuse fiancée voilée et muette, les parents décident de taire ce retour. Mais Bilal, un policier et ami de longue date, enquête sur des événements inquiétants. Ses suspicions ne tardent pas à le mettre sur la piste de la famille.
Pourquoi il faut le voir : Remarqué dans la compétition de la dernière Berlinale, La Source est un drame familial qui prend la forme d’un conte fantastique. Pour son premier long métrage, la réalisatrice canado-tunisienne Meryam Joobeur signe un film visuellement très généreux, situé dans un espace trouble entre réalisme et magie.



• Pepe, Nelson Carlos De Los Santos Arias (1er janvier)
L’histoire : Pablo Escobar c’est 30 milliards de dollars, 5000 meurtres, 80% du trafic mondial de cocaïne… et 1 hippopotame : voici l’épopée fantastique de Pepe, de la Namibie à Medellín.
Pourquoi il faut le voir : Avez-vous envie de commencer l’année avec du jamais vu ? Prix de la mise en scène à la Berlinale, Pepe est un ovni totalement inclassable qui mêle les registres avec une absolue liberté et dont la beauté est sidérante. L’authentique, le faux, le sérieux et la fantaisie s’y mêlent en un désordre poétique qui ne ressemble à aucun autre.



• Bird, Andrea Arnold (1er janvier)
L’histoire : À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.
Pourquoi il faut le voir : Présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes, Bird est une fable flamboyante où le portrait réaliste prend des allures de dystopie SF et de récit post-apocalyptique. L’image vibrante et rayonnante de la Britannique Andrea Arnold fait merveille dans ce film habité par le charisme magnétique de ses interprètes, Franz Rogowski et Nykiya Adams.



• Queendom, Agniia Galdanova (1er janvier)
L’histoire : Gena Marvin est une artiste incomparable, dont le talent est celui de révéler au monde entier, à travers ses performances glaciales, l’importance de préserver l’existence des artistes.
Pourquoi il faut le voir : A travers l’art et l’activisme politique de la performeuse Gena Marvin, Queendom fait le portrait de la Russie d’aujourd’hui, un pays qui est « devenu comme une prison ». Le résultat est un puissant documentaire, où l’atmosphère parfois rêveuse parvient à cohabiter avec un sentiment de colère contagieux.



• Tout ira bien, Ray Yeung (1er janvier)
L’histoire : Angie et Pat vivent le parfait amour à Hong Kong depuis plus de 30 ans. Jamais l’une sans l’autre, leur duo est un pilier pour leurs parents et leurs amis. Au brusque décès de Pat, la place de Angie dans la famille se retrouve fortement remise en question…
Pourquoi il faut le voir : Lauréat du Teddy Award lors de la dernière Berlinale, Tout ira bien est un drame à la fois tendre et amer, qui compose des personnages attachants et avec du relief. Le regard généreux de Ray Yeung n’empêche pas de dépeindre l’homophobie d’un système ou la violence familiale, et le cinéaste Hongkongais sait trouver avec finesse le bon point de vue sur ses protagonistes et leurs problématiques.



• Les Feux sauvages, Jia Zhang-ke (8 janvier)
L’histoire : Chine début des années 2000. Qiaoqiao et Bin vivent une histoire d’amour passionnée mais fragile. Quand Bin disparaît pour tenter sa chance dans une autre province, Qiaoqiao décide de partir à sa recherche.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé l’an passé lors de la compétition cannoise, Les Feux sauvages est une expérience vertigineuse qui a une allure de bilan du cinéma du Chinois Jia Zhang-ke. D’une impressionnante ampleur, à la fois conceptuel et bouleversant, Les Feux sauvages est également porté par la prestation de son actrice, la toujours géniale Zhao Tao.



• La Chambre d’à côté, Pedro Almodovar (8 janvier)
L’histoire : Ingrid et Martha, amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsqu’Ingrid devient romancière à succès et Martha, reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Mais des années plus tard, leurs routes se recroisent dans des circonstances troublantes…
Pourquoi il faut le voir : Lion d’or à la Mostra de Venise, La Chambre d’à côté est une adaptation à la fois libre et fidèle d’un roman de l’Américaine Sigrid Nunez. Pedro Almodovar signe un film chaleureux sur le pouvoir salvateur de la beauté et où la mise en scène est d’une suprême élégance. La Chambre vaut aussi évidemment pour son brillant duo d’actrices, Tilda Swinton et Julianne Moore. (critique bientôt en ligne)



• Mémoires d’un escargot, Adam Elliot (15 janvier)
L’histoire : A la mort de son père, la vie heureuse et marginale de Grace Pudel vole en éclats. Arrachée à son frère jumeau Gilbert, elle atterrit dans une famille d’accueil à l’autre bout de l’Australie. Grace s’enfonce dans le désespoir. Jusqu’à la rencontre salvatrice avec Pinky, une octogénaire excentrique qui va lui apprendre à aimer la vie et à sortir de sa coquille…
Pourquoi il faut le voir : Cristal du meilleur long métrage l’an passé au Festival d’Annecy, Mémoires d’un escargot signe le retour de l’Australien Adam Elliot, 15 ans après Mary et Max. L’humour y est en équilibre délicat entre compassion poignante et bouffées d’air frais farfelues. Maître de l’animation en stop-motion, Elliot réalise un conte doux-amer qui parvient à galvaniser les cœurs autant qu’à les briser,



• La Voyageuse, Hong Sangsoo (22 janvier)
L’histoire : Iris a récemment débarqué à Séoul. Pour faire face à ses difficultés financières, cette femme, qui semble venir de nulle part, enseigne le français à deux sud-coréennes avec une méthode bien à elle.
Pourquoi il faut le voir : Grand Prix lors de la dernière Berlinale, La Voyageuse est l’occasion de réjouissantes retrouvailles entre Hong Sangsoo et Isabelle Huppert. Ce nouveau film est une singulière comédie ainsi qu’un chant d’amour à la poésie. Et à ce stade d’une carrière particulièrement riche, La Voyageuse se paye le luxe de montrer une Huppert qu’on n’a peut-être jamais vue auparavant.



• April, Dea Kulumbegashvili (29 janvier)
L’histoire : Nina est gynécologue-obstétricienne dans un petit hôpital en Géorgie. Après la mort d’un nouveau-né lors d’un accouchement, sa réputation professionnelle et morale est mise en cause. Des rumeurs l’accusent de pratiquer des avortements illégaux…
Pourquoi il faut le voir : Révélée en 2020 avec l’extraordinaire Au commencement, la Géorgienne Dea Kulumbegashvili confirme son stupéfiant talent de mise en scène avec ce drame intense et hanté, primé à la dernière Mostra de Venise. La cinéaste crée un équilibre instable, imprévisible et captivant : difficile de quitter l’écran des yeux durant les deux heures de cette séance. (critique bientôt en ligne)

Nicolas Bardot

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