Quels sont les films à ne pas manquer lors de ce mois de juin ? Le Polyester vous propose sa sélection de 10 longs métrages à découvrir en salles.
• Clara Sola, Nathalie Álvarez Mesén (1er juin)
L’histoire : Dans un village reculé du Costa-Rica, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé l’an passé à la Quinzaine des Réalisateurs, ce premier long métrage est une flamboyante révélation qui résiste aux cases, qui nous cueille et nous fascine.
• Men, Alex Garland (8 juin)
L’histoire : Après avoir vécu un drame personnel, Harper décide de s’isoler dans la campagne anglaise, en espérant pouvoir s’y reconstruire. Mais une étrange présence dans les bois environnants semble la traquer.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Men est une fable horrifique minimaliste mais incroyablement généreuse, riche de visions puissantes.
• The Earth is Blue as an Orange, Iryna Tsilyk (8 juin)
L’histoire : Anna et ses enfants vivent dans une zone de conflit en Ukraine. Poussée par sa passion du cinéma, elle fait de leur maison un plateau de tournage secret, un terrain d’aventures cinématographiques surréalistes pour survivre à la folie et à la violence quotidiennes.
Pourquoi il faut le voir : The Earth is Blue as an Orange est un documentaire bouleversant qui, en temps de guerre en Ukraine, raconte ce que l’art peut faire dans de telle circonstances.
• Anatolia, Ferit Karahan (8 juin)
L’histoire : Yusuf et son meilleur ami Memo sont élèves dans un pensionnat pour garçons kurdes, isolé dans les montagnes de l’Anatolie orientale. Lorsque Memo tombe mystérieusement malade, Yusuf est contraint de surmonter les obstacles bureaucratiques pour tenter d’aider son ami.
Pourquoi il faut le voir : Primé à la Berlinale, Anatolia raconte avec intensité le cercle vicieux de l’oppression et la ronde sans fin de la violence masculine.
• Incroyable mais vrai, Quentin Dupieux (15 juin)
L’histoire : Alain et Marie emménagent dans un pavillon. Une trappe située dans la cave va bouleverser leur existence.
Pourquoi il faut le voir : Quentin Dupieux réussit un réjouissant grand écart avec ce nouvel ovni qui est à la fois une brillante fantaisie saugrenue et une vertigineuse énigme philosophique.
• Le Prince, Lisa Bierwirth (15 juin)
L’histoire : Galeriste allemande de Francfort, Monika n’a rien en commun avec Joseph, diamantaire congolais en attente de régularisation, qui survit de combines plus ou moins légales dans la même ville. Tous deux pensent qu’ils sont différents, qu’ils ne sont pas le produit de leur environnement et qu’ils vont pouvoir surmonter les obstacles.
Pourquoi il faut le voir : Produit par Maren Ade, ce premier film possède les solides qualités d’écriture de l’école allemande : réalisme, élégance, et une manière d’interroger avec magnétisme la réalité autour de soi.
• Je tremble, ô matador, Rodrigo Sepúlveda (15 juin)
L’histoire : Chili, 1986, en pleine dictature de Pinochet. Par amour pour un révolutionnaire idéaliste qu’il vient de rencontrer, un travesti sur le déclin accepte de cacher des documents secrets chez lui. Ils s’engagent tous deux dans une opération clandestine à haut risque.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la Mostra de Venise, Je tremble ô Matador est un film poignant, porté par la prestation une fois de plus formidable de Alfredo Castro.
• Les Travaux et les jours, Anders Edstrom & C.W. Winter (22 juin)
L’histoire : Les Travaux et les Jours est une chronique qui raconte, au fil des saisons, le quotidien d’une agricultrice, Tayoko Shiojiri, dans un village des montagnes de la région de Kyoto, dessinant le portrait d’une femme, d’une famille, d’un terrain, d’un paysage sonore et d’un autre rapport au temps.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé à la Berlinale, ce film-fleuve distribué en 3 parties est un vrai chef d’œuvre, qui nous ouvre la porte d’un monde secret quelque part entre un clip de Björk et un film de Naomi Kawase .
• Decision to Leave, Park Chan-wook (29 juin)
L’histoire : Hae-joon, détective chevronné, enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Sore, la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle.
Pourquoi il faut le voir : Prix de la mise en scène au Festival de Cannes, Decision to Leave est un film qui en met plein les yeux avec une aisance qui laisse pantois, porté par la charismatique Tang Wei.
• Costa Brava, Lebanon, Mounia Akl (29 juin) (décalé au 27 juillet)
L’histoire : Liban, dans un futur proche. Soraya et Walid se sont construits une vie idyllique dans les montagnes, loin du désordre et de la pollution de Beyrouth. Tout va bien jusqu’au jour où leur fille Rim aperçoit des étrangers dans la vallée. La vie paisible de la famille est brutalement remise en question par l’installation d’une décharge prétendument écologique.
Pourquoi il faut le voir : Traversé de doux éclats poétiques qui rappellent les songes d’Alice Rohrwacher, Costa Brava, Lebanon est un attachant portrait, à la fois désabusé et lumineux.
Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 30 mai 2022.
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