Les films à ne pas manquer en septembre

Quels sont les films à ne pas manquer en septembre ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



La Partition, Matthias Glasner (4 septembre)
L’histoire : Chef d’orchestre à Berlin, Tom est sur le point d’adopter l’enfant de son ex-femme. Sa sœur Ellen entame une liaison avec un homme marié avec qui elle partage une passion pour l’alcool. Leurs parents déclinent physiquement et se sentent délaissés par leurs enfants. Alors qu’ils tentent de renouer des liens, les non-dits empêchent les membres de la famille Lunies de se réconcilier.
Pourquoi il faut le voir : Primé à la dernière Berlinale, La Partition est un ample drame familial. C’est un film sur la mort, mais c’est aussi une comédie burlesque, absurde, cruelle et désespérée. La réussite du travail d’écriture (3 heures de changements de registres ambitieux qui passent comme un charme) est mis en valeur par celui des excellents comédiens dans ce film plus accessible et chaleureux qu’il n’y paraît.



Tatami, Zar Amir Ebrahimi & Guy Nattiv (4 septembre)
L’histoire : La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l’intention de ramener sa première médaille d’or à l’Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l’implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
Pourquoi il faut le voir : Distingué l’an passé à la Mostra de Venise et auteur d’un brillant parcours en festivals, Tatami est un récit où le sport sert de prétexte à un drame politique puissant et habilement mené. Interprété et co-réalisé par l’Iranienne Zar Amir Ebrahimi (Les Nuits de Mashhad), le film est rehaussé par son parti-pris de mise en scène assez radical et brille par la qualité de son interprétation.



Dahomey, Mati Diop (11 septembre)
L’histoire : Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.
Pourquoi il faut le voir : Ours d’or à la Berlinale, Dahomey est un documentaire passionnant aussi bien pour son sujet que pour son procédé filmique. La réalisatrice d’Atlantique mêle ambitieusement le politique et le poétique dans ce long métrage qui ouvre de captivantes portes intellectuelles, mais aussi en termes d’imaginaires. L’un des événements de la rentrée à ne pas manquer.



Veni Vidi Vici, Daniel Hoesl & Julia Niemann (18 septembre)
L’histoire : La famille Maynard mène une vie fastueuse et rêvée de milliardaires… en apparence. Le patriarche, Amon, a pour passion la chasse, mais ses proies favorites ne sont pas les animaux. Malgré des accusations de plus en plus nombreuses et précises, ce clan se pense totalement au-dessus des lois.
Pourquoi il faut le voir : Remarqué entre autres à Sundance et à Rotterdam, Veni Vidi Vici est une comédie cynique et cinglante sur le capitalisme fou et ses monstrueux acteurs. Emmené par un power couple immoral à la Emmanuel et Brigitte Macron, ce récit grotesque dépeint avec une désarmante honnêteté la violence politique actuelle, vue comme un jeu de massacre qui ne semble plus émouvoir grand monde.



• Les Graines du figuier sauvage, Mohammad Rasoulof (18 septembre)
L’histoire : Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y conformer. A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparait mystérieusement…
Pourquoi il faut le voir : Les Graines du figuier sauvage a été très remarqué dans la dernière compétition cannoise où il a reçu un mention spéciale. Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof signe là son film le plus romanesque, tout en y injectant un puissant effet de réel sous la forme d’image documentaires captées au cœur des récentes révolutions féministe qui ont traversé le pays. (critique bientôt en ligne)



Megalopolis, Francis Ford Coppola (25 septembre)
L’histoire : Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero.
Pourquoi il faut le voir : Treize ans après le brillant et déroutant Twixt, Francis Ford Coppola surprend à nouveau avec cet ovni à l’ambition folle, dévoilé lors du dernier Festival de Cannes. Fable politique et récit de science-fiction, Megalopolis est une expérience hors normes, parfois bancale, mais qui se distingue par son inventivité visuelle et la générosité de son spectacle. (critique bientôt en ligne)


Nicolas Bardot

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