Quels sont les films à ne pas manquer en mai ? En attendant de probables ajouts tardifs de films cannois au planning de sorties, Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.
• Showing Up, Kelly Reichardt (3 mai)
L’histoire : Avant le vernissage de son exposition, le quotidien d’une artiste et son rapport aux autres, le chaos de sa vie va devenir sa source d’inspiration…
Pourquoi il faut le voir : Présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, Showing Up est le nouveau trésor de la grande cinéaste américaine. Cette invitation bienveillante à réinventer le rapport avec notre environnement humain possède une grâce subtile qui n’appartient décidément qu’à Kelly Reichardt.
• Disco Boy, Giacomo Abbruzzese (3 mai)
L’histoire : Prêt à tout pour s’enfuir de Biélorussie, Aleksei rejoint Paris et s’engage dans la Légion étrangère. Il est envoyé au combat dans le Delta du Niger où Jomo, jeune révolutionnaire, lutte contre les compagnies pétrolières qui ont dévasté son village. Si Aleksei cherche une nouvelle famille dans la Légion, Jomo s’imagine être danseur, un disco boy. Dans la jungle, leurs rêves et destins vont se croiser.
Pourquoi il faut le voir : Primé lors de la récente Berlinale, Disco Boy est l’une des révélations fracassantes de l’année. Ce long métrage qui fourmille d’idées visuelles est porté à la fois par l’excellence de l’interprétation de Franz Rogowski, de la bande originale signée Vitalic ou encore du travail à la photographie d’Hélène Louvart. (A venir : notre entretien avec le réalisateur)
• Trenque Lauquen, Laura Citarella (3 mai)
L’histoire : Une femme disparaît. Deux hommes partent à sa recherche aux alentours de la ville de Trenque Lauquen. Ils l’aiment tous les deux et chacun a ses propres soupçons quant aux raisons de cette disparition. Les circonstances vont cependant se révéler plus étranges que prévues.
Pourquoi il faut le voir : Exigeant par sa durée (quatre heures découpées en deux films en salles) mais généreux en mystère, Trenque Lauquen est une fable argentine aussi inclassable qu’imprévisible, par la productrice de La Flor. (A venir : notre entretien avec la réalisatrice)
• Un an, une nuit, Isaki Lacuesta (3 mai)
L’histoire : Le soir du 13 novembre 2015, Ramón et Céline, un jeune couple, assistent au concert du Bataclan. Ils réchappent à l’attaque terroriste, mais ne parviennent pas à reprendre une vie normale. Tandis que Céline cherche désespérément à oublier cette nuit cauchemardesque, Ramón se repasse inlassablement les événements dans la tête, comme pour trouver un sens à l’horreur. Pourtant, ils doivent désormais affronter la même question : comment surmonter l’épreuve et se tourner de nouveau, ensemble, vers la vie ?
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné l’an passé en compétition à la Berlinale, Un an, une nuit évite le mauvais goût de Vous n’aurez pas ma haine notamment en faisant un pas de côté bienvenu face au réel. Lacuesta raconte l’après en évitant intelligemment les réponses trop simples dans un film qui va du récit intime à l’expérience collective.
• Sparta, Ulrich Seidl (31 mai)
L’histoire : Ewald s’est installé en Roumanie il y a plusieurs années. La quarantaine passée, il cherche un nouveau départ. Il quitte alors sa petite amie et part vivre dans l’arrière-pays où il ouvre un centre de judo pour jeunes garçons. Si les enfants profitent d’une nouvelle existence insouciante, la méfiance des villageois, elle, s’éveille rapidement. Ewald est alors obligé d’affronter une vérité qu’il a longtemps refoulée.
Pourquoi il faut le voir : Deuxième volet du diptyque formé avec Rimini (deux films qui peuvent néanmoins être vus indépendamment), Sparta n’a pas peur de regarder la réalité en face – malaise inclus. Seidl poursuit le portrait d’une Europe fantôme où ses protagonistes errent et où les enfants sont perdus. Georg Friedrich brille dans le rôle d’un homme qui, dans un autre film, serait un monstre, et qui ici se révèle avant tout monstrueusement ordinaire.
Nicolas Bardot
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