Les films à ne pas manquer en juillet

Quels sont les films à ne pas manquer en juillet ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.



• Here, Bas Devos (10 juillet)
L’histoire : Stefan est ouvrier dans le bâtiment à Bruxelles. Sur le point de rentrer chez lui en Roumanie, il rencontre en traversant la forêt une jeune chercheuse d’origine chinoise qui étudie les mousses et les lichens. L’attention qu’elle porte à l’invisible l’arrête net dans son projet de retour.
Pourquoi il faut le voir : Primé à la Berlinale, Here est une perle qui parvient presque par magie à dévoiler les liens invisibles qui nous unissent les uns aux autres. Le Belge Bas Devos bâtit un portrait à la fois chaleureux et mystérieux du vivre ensemble en observant la vie quotidienne au microscope, et en dévoile la dimension merveilleuse, presque fantomatique.



Sons, Gustav Möller (10 juillet)
L’histoire : Eva, gardienne de prison exemplaire, fait face à un véritable dilemme lorsqu’un jeune homme de son passé est transféré dans l’établissement pénitentiaire où elle travaille. Sans dévoiler son secret, Eva sollicite sa mutation dans l’unité du jeune homme, réputée comme la plus violente de la prison.
Pourquoi il faut le voir : Sons n’est pas basé sur un scénario aussi high concept que The Guilty (qui a révélé Gustav Möller) mais il possède davantage de profondeur, et pas beaucoup moins de suspens. Sélectionné en compétition à la dernière Berlinale, ce drame carcéral, qui trouve un équilibre particulièrement fluide entre drame humain et tension brutale, est rehaussé par la performance de l’excellente Sidse Babett Knudsen.



• Only the River Flows, Wei Shujun (10 juillet)
L’histoire : En Chine, dans les années 1990, trois meurtres sont commis dans la petite ville de Banpo. Ma Zhe, le chef de la police criminelle, est chargé d’élucider l’affaire. Un sac à main abandonné au bord de la rivière et des témoignages de passants désignent plusieurs suspects. Alors que l’affaire piétine, l’inspecteur Ma est confronté à la noirceur de l’âme humaine et s’enfonce dans le doute…
Pourquoi il faut le voir : Remarqué l’an passé au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, ce polar à l’atmosphère dense réalisé par le Chinois Wei Shujun (Ripples of Life) fait preuve d’efficacité dans sa construction, et installe un trouble magnétique entre délire paranoïaque et notes de fantastique. (entretien avec le cinéaste à venir)



• Santosh, Sandhya Suri (17 juillet)
L’histoire : Une région rurale du nord de l’Inde. Après la mort de son mari, Santosh, une jeune femme, hérite de son poste et devient policière comme la loi le permet. Lorsqu’elle est appelée sur le lieu du meurtre d’une jeune fille de caste inférieure, Santosh se retrouve plongée dans une enquête tortueuse aux côtés de la charismatique inspectrice Sharma, qui la prend sous son aile.
Pourquoi il faut le voir : Lui aussi remarqué à Un Certain Regard dans le cadre du Festival de Cannes, ce drame au scénario intelligent met en scène des personnages féminins nuancés. L’Indienne Sandhya Suri a le mérite de poser sans naïveté des bonnes questions sur l’ambiguïté de l’usage de la violence et de la force.



• Dos madres, Victor Iriarte (17 juillet)
L’histoire : Il y a 20 ans, on a séparé Vera de son fils à la naissance. Depuis, elle le recherche sans relâche, mais son dossier a mystérieusement disparu des archives espagnoles. Il y a 20 ans, Cora adoptait un fils, Egoz. Aujourd’hui, le destin les réunit tous les trois.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné entre autres à la Mostra de Venise et primé au Festival de La Roche-Sur-Yon, cet élégant puzzle narratif vient offrir une nouvelle preuve de la très grande forme actuelle du cinéma espagnol. Ce premier film de Victor Iriarte (lire notre entretien), qui met en scène avec intelligence Ana Torrent et Lola Dueñas, est aussi brillant que prometteur.


Nicolas Bardot

| Suivez Le Polyester sur TwitterFacebook et Instagram ! |

Partagez cet article