Quels sont les films à ne pas manquer lors de ce mois de juillet ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.
• Le Bruit du dehors, Ted Fendt (1er juillet)
L’histoire : Daniela ne sait pas ce qu’elle va faire ni où elle va vivre. Mia termine un master. Elles vont se retrouver, pendant plusieurs mois, entre Vienne et Berlin. Avec Natascha, une autre amie qui pense déménager à Vienne, elles déambulent et parlent d’elles.
Pourquoi il faut le voir : Distingué l’an passé au FIDMarseille, Le Bruit du dehors compose une mosaïque au charme poignant qui trouve son chaleureux relief dans un mélange entre une écriture ultra-réaliste et une mise en scène aux décalages discrets.
• Peter von Kant, François Ozon (6 juillet)
L’histoire : Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma…
Pourquoi il faut le voir : Derrière la farce et le jeu, Peter von Kant délivre à la fois un autoportrait et un portrait collectif de cinéastes et de cinéphiles queer (on serait tenté d’ajouter pour les cinéphiles queer), par un auteur qui a tout compris à la richesse aussi jubilatoire qu’émouvante du camp.
• To Kill the Beast, Agustina San Martín (13 juillet)
L’histoire : Dans un village reculé du Costa-Rica, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé à Toronto et sélectionné entre autres à La Roche-sur-Yon, To Kill the Beast est un conte gothique, sensuel et tropical, dans lequel la réalisatrice Agustina San Martín (lire notre entretien) fait preuve d’un talent pictural rare. Une révélation argentine d’une beauté renversante.
• Les Nuits de Mashhad, Ali Abbasi (13 juillet)
L’histoire : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.
Pourquoi il faut le voir : Remarqué notamment avec la fable fantastique Border, le Danois Ali Abbasi change de registre avec ce portrait cinglant entre film noir et film de terreur. Son actrice, Zar Amir Ebrahimi, a remporté le prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes.
• Jesús López, Maximiliano Schonfeld (13 juillet)
L’histoire : Jesús López, jeune pilote de course automobile, meurt brutalement dans un accident de moto. Son cousin Abel, un adolescent mal dans sa peau, est alors tenté de prendre sa place. Il emménage chez les parents de Jesús, porte ses vêtements et se rapproche de ses amis ainsi que d’Azul, son ex-petite amie. Son entourage le laisse faire mais la ressemblance avec son cousin va commencer à devenir troublante.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à San Sebastian et Grand Prix au Festival de Biarritz Amérique Latine, le mystérieux et mélancolique Jesús López de l’Argentin Maximiliano Schonfeld (lire notre entretien) fait preuve de talent pour stimuler l’imagination du spectateur.
• Destruction Babies, Tetsuya Mariko (27 juillet)
L’histoire : Mitsuhama, port du Shikoku, sud le plus rural du Japon. Là vivent deux frères orphelins, Taira et Shota Ashiwara. L’aîné, Taira, est obsédé par l’idée de se battre. Le jour où il est passé à tabac par un groupe de voyous, il rejoint Matsuyama, la grande ville la plus proche, à la recherche d’adversaires forts à qui se mesurer. Débute alors dans son sillage une escalade de violence.
Pourquoi il faut le voir : Petite bombe découverte en 2016 au Festival de Locarno, Destruction Babies fait partie de ces films dingues durant lesquels on finit par ne plus savoir où tout cela va aller. Un fascinant mélange de thriller noir, de ballet abstrait et de slapstick absurde.
• Sundown, Michel Franco (27 juillet)
L’histoire : Une riche famille anglaise passe de luxueuses vacances à Acapulco quand l’annonce d’un décès les force à rentrer d’urgence à Londres. Au moment d’embarquer, Neil affirme qu’il a oublié son passeport dans sa chambre d’hôtel. En rentrant de l’aéroport, il demande à son taxi de le déposer dans une modeste « pension » d’Acapulco…
Pourquoi il faut le voir : Après l’éprouvant Nuevo orden (toujours pas sorti chez nous), le cinéaste mexicain Michel Franco étonne avec ce récit certes noir mais au minimalisme bienvenu, au ton à la fois triste et étonnamment doux (critique bientôt en ligne).
• Costa Brava, Lebanon, Mounia Akl (27 juillet)
L’histoire : Liban, dans un futur proche. Soraya et Walid se sont construits une vie idyllique dans les montagnes, loin du désordre et de la pollution de Beyrouth. Tout va bien jusqu’au jour où leur fille Rim aperçoit des étrangers dans la vallée. La vie paisible de la famille est brutalement remise en question par l’installation d’une décharge prétendument écologique.
Pourquoi il faut le voir : Traversé de doux éclats poétiques qui rappellent les songes d’Alice Rohrwacher, Costa Brava, Lebanon (découvert à la Mostra de Venise) est un attachant portrait, à la fois désabusé et lumineux.
Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 28 juin 2022.
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