Quels sont les films à ne pas manquer lors de ce mois d’avril ? Le Polyester vous propose sa sélection de 10 longs métrages à découvrir en salles.
• Contes du hasard et autres fantaisies, Ryūsuke Hamaguchi (6 avril)
L’histoire : Un triangle amoureux inattendu, une tentative de séduction qui tourne mal et une rencontre née d’un malentendu. La trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un choix…
Pourquoi il faut le voir : Récemment oscarisé pour son magnifique Drive My Car, Ryūsuke Hamaguchi est déjà de retour dans les salles françaises avec ce splendide recueil de trois histoires à l’humanité profonde, Grand Prix l’an passé à la Berlinale.
• employé / patron, Manuel Nieto Zas (6 avril)
L’histoire : Un petit patron agricole, préoccupé par la santé de son bébé, tente de conjuguer sa vie personnelle à son travail chronophage. Pour son exploitation de soja, il recrute un jeune homme de 18 ans qui a un besoin urgent de gagner de l’argent pour subvenir aux besoins de sa famille, récemment agrandie. Un jour un terrible évènement…
Pourquoi il faut le voir : employé / patron propose à sa manière de rebattre les cartes du codes du travail, avec comme résultat un trouble qui ravit. Une excellente découverte de la Quinzaine des réalisateurs, une de plus.
• Vortex, Gaspar Noé (13 avril)
L’histoire : La vie est une courte fête qui sera vite oubliée.
Pourquoi il faut le voir : Derrière cette description sibylline se cache l’histoire d’un couple de vieux époux (Dario Argento et Françoise Lebrun, formidables) et de leur quotidien dans un appartement où il fait doux vivre mais où l’on meurt à petit feu. Sous de morbides apparences, Vortex est un film au cœur qui bat et qui tremble.
• Sous l’aile des anges, A.J. Edwards (13 avril)
L’histoire : Indiana, 1817. Une nation américaine, à peine âgée de quarante ans, qui se relève difficilement de sa seconde guerre d’Indépendance. Des hommes et des femmes qui, pour survivre, mènent une lutte sans merci contre la nature et les maladies. Tel est le monde que découvre Abraham Lincoln à sa naissance.
Pourquoi il faut le voir : Resté inédit quelques années (le film a été montré à la Berlinale en 2014), ce film signé par un monteur de Terrence Malick partage avec le maître un goût pour la beauté et une narration impressionniste. Un talent prometteur que le cinéaste a confirmé avec son film suivant, Friday’s Child.
• Toute une nuit sans savoir, Payal Kapadia (13 avril)
L’histoire : Quelque part en Inde, une étudiante en cinéma écrit des lettres à l’amoureux dont elle a été séparée. A sa voix se mêlent des images, fragments récoltés au gré de moments de vie, de fêtes et de manifestations qui racontent un monde assombri par des changements radicaux.
Pourquoi il faut le voir : Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes l’an passé et autre révélation de la Quinzaine des Réalisateurs, Toute une nuit sans savoir est un remarquable ovni, à la fois essai poétique et film expérimental.
• Le Monde après nous, Louda Ben Salah-Cazanas (20 avril)
L’histoire : Labidi est un jeune écrivain fauché. Pour survivre, il est coursier à vélo et habite en colocation dans une chambre de bonne. Entre petites magouilles et jobs d’appoint, Labidi essaie de concilier ses rêves d’écriture, ses amours naissantes et un train de vie au-dessus de ses moyens.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé à la Berlinale, Le Monde après nous est un premier film urgent qui déjoue certains clichés du cinéma social. Ce long métrage épuré, intense et poignant parvient à saisir quelque chose de l’air du temps.
• I COMETE, Pascal Tagnati (20 avril)
L’histoire : Un village en Corse. Les enfants s’égayent, les ados traînent, les adultes réfléchissent à l’avenir, les aînés commentent le temps qui passe. Mais malgré le soleil et les éclats de rire, l’été ne guérit pas toutes les blessures.
Pourquoi il faut le voir : Primé à Rotterdam et auteur d’un brillant parcours en festivals, ce premier long métrage sort rapidement de la carte postale et installe une étrange tension. Un film magnétique et mystérieux qui révèle une personnalité.
• Murina, Antoneta Alamat Kusijanovic (20 avril)
L’histoire : Sur l’île croate où elle vit, Julija souffre de l’autorité excessive de son père. Le réconfort, elle le trouve au contact de sa mère – et de la mer, un refuge dont elle explore les richesses. L’arrivée d’un riche ami de son père exacerbe les tensions au sein de la famille.
Pourquoi il faut le voir : Caméra d’or lors du dernier Festival de Cannes (prix récompensant le meilleur premier long métrage), Murina sait installer une tension de plus en plus vénéneuse et digne d’un thriller. Un film puissant par une réalisatrice à suivre.
• My Favorite War, Ilze Burkovska Jacobsen (20 avril)
L’histoire : Dans les années 70, la Lettonie est une République Socialiste Soviétique. Ilze, la réalisatrice, nous raconte son enfance en pleine guerre froide, sous un puissant régime autoritaire. D’abord fervente communiste, elle aiguise tant bien que mal son esprit critique face à l’endoctrinement national.
Pourquoi il faut le voir : Primé à Annecy, My Favorite War est un habile et audacieux mélange d’animation et de documentaire. Un film d’une richesse remarquable qui trouve la distance parfaite pour traiter son sujet.
• Hit the Road, Panah Panahi (27 avril)
L’histoire : Iran, de nos jours. Une famille est en route vers une destination secrète. A l’arrière de la voiture, le père arbore un plâtre, mais s’est-il vraiment cassé la jambe ? La mère rit de tout mais ne se retient-elle pas de pleurer ?
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, Hit the Road est un film d’une humilité et d’une générosité chaleureuses. Le premier long métrage du fils de Jafar Panahi est un solide crowdpleaser.
Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 31 mars 2022.
| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |