Festival de Cannes | Critique : La Civil

Cielo est une une mère à la recherche de sa fille enlevée par un cartel dans le nord du Mexique. Les autorités refusant de lui venir en aide, Cielo décide de prendre elle-même les choses en main. Elle débute son enquête et gagne la confiance de Lamarque, un militaire peu conventionnel déployé dans la région. Il accepte de l’assister dans sa recherche, car les informations de Cielo peuvent être utiles à ses propres opérations. Leur collaboration va entraîner Cielo dans une terrible spirale de violence.

La Civil
Belgique, 2021
De Teodora Ana Mihai

Durée : 2h18

Sortie : –

Note :

JAMAIS SANS MA FILLE

Tourné entièrement au Mexique, La Civil est le premier film de fiction de la réalisatrice belge Teodora Ana Mihai, sept ans après son documentaire Waiting for August qui avait beaucoup tourné en festivals. La Civil est une fiction, mais inspirée d’une histoire vraie et basée sur plusieurs années de recherches. On pourrait dès lors s’attendre à ce que le film conserve en lui quelque chose d’ultra-réaliste, proche de la captation. Il n’en est rien, et c’est une surprise : Teodora Ana Mihai met directement les deux pieds dans la fiction. Les acteurs sont des professionnels (on a récemment pu voir la charismatique Arcelia Ramírez dans l’émouvant I Carry You With Me), et le scénario n’a pas peur des archétypes.

Une mère courage se bat pour retrouver sa fille séquestrée par un cartel. Face à l’inaction des autorités, elle décide de prendre l’affaire en main, et s’associe en secret avec une milice. Ce n’est en effet pas du côté du récit qu’il faut chercher des surprises, et les situations attendues ne sont d’ailleurs pas forcément mises en valeur par des dialogues trop explicatifs qui viennent nuire à la vraisemblance de l’ensemble. Sans être révolutionnaires, ce sont les scènes d’action qui offrent le meilleur relief du film, apportant enfin et avec succès l’action et la tension qui manquent un peu trop par ailleurs. L’histoire de La Civil a de quoi terrifier et éprouver, mais au final le film en lui-même demeure toujours étonnamment accessible. On n’aurait pas été contre qu’il montre un peu plus les crocs.

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par Gregory Coutaut

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