Festival de Gérardmer | Entretien avec Chelsea Stardust

Présenté dans le cadre de la Nuit décalée au Festival de Gérardmer, Satanic Panic est le premier long métrage de l’Américaine Chelsea Stardust. Cette comédie horrifique raconte l’histoire d’une livreuse de pizzas qui va frapper… à la mauvaise porte. Le film est porté par un bon esprit, un vrai capital sympathie et un bon cast. Nous avons interrogé sa réalisatrice.


Diriez-vous que tourner un film avec un budget et un temps limités permet d’être plus fidèle à la nature subversive du genre horrifique ?

Honnêtement, j’aimerais avoir plus de temps et d’argent pour mes films ! Il n’y a jamais assez soit de l’un, soit de l’autre, quelle que soit l’importance du projet. Cependant, il y a une attitude et une esthétique qui naissent de ce côté « mains dans le cambouis », et cette limite de temps et de budget permet aussi de rassembler votre équipe comme une famille. Vous avez essentiellement à vos côtés des gens qui travaillent sur votre film et qui veulent VRAIMENT être là, car on ne peut pas dire qu’ils viennent seulement pour le chèque.

Satanic Panic est un film d’horreur à l’atmosphère assez cartoon dont le sujet est le satanisme. Selon vous, comment réussit-on un bon mélange entre horreur et comédie ?

En ce qui concerne les comédies horrifiques, tout est une question de timing. Je pense que l’horreur et la comédie marchent de la même façon, main dans la main. Si vous savez trouver le bon timing pour un rire, vous savez trouver le bon timing pour faire peur. J’ai aussi beaucoup regardé de comédies horrifiques pour m’inspirer, en étudiant avec attention ce qui marchait dans ces films.

L’esprit de Satanic Panic m’a évoqué un mélange entre Society de Brian Yuzna et les prologues horrifiques des épisodes de Dragula. Quelles étaient vos références pour ce film ?

C’est génial car les deux références que vous citez font partie de mes inspirations pour Satanic Panic ! Et il y a d’ailleurs un clin d’œil à Society à la fin de Satanic Panic (le journal qui est lu s’appelle Society). Mes autres références étaient Jennifer’s Body de Karyn Kusama, Evil Dead 2 et Jusqu’en enfer de Sam Raimi, Deathgasm de Jason Lei Howden, Course contre l’enfer de Jack Starrett, Rosemary’s Baby de Roman Polansi et House of the Devil de Ti West.

Rebecca Romijn et Arden Myrin sont parfaites dans votre film. Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre collaboration et ce qu’elles ont apporté au film ?

J’ai adoré travailler avec elles ! J’ai pu parler avec Rebecca et Arden avant le tournage ; on a évoqué le scénario et leurs personnages. Ça a été très utile vu qu’avec ce planning très serré, je savais qu’on aurait très peu de temps ensemble en dehors du plateau. Toutes les deux ont déjà fait de la comédie donc j’étais convaincue qu’elles sauraient élever cet aspect du film. Je les adore !

Quelle est la dernière fois où vous avez eu le sentiment de voir quelque chose de neuf, de découvrir un nouveau talent ?

Je regarde ÉNORMEMENT de films et de programmes télé, notamment parce que je recherche toujours des nouveaux acteurs (ou alors pour découvrir des acteurs que, pour une raison quelconque, je ne connaissais pas encore). Par exemple là, Roman Griffin Davis dans Jojo Rabbit me vient à l’esprit. C’est un acteur incroyable et sauf erreur de ma part c’est son premier film. J’adore l’idée de donner sa chance à un acteur en qui on croit, c’est d’ailleurs ainsi que Hayley Griffith est arrivée sur Satanic Panic qui est son premier long métrage également. Je pense aussi au cast de la série Sex Education, ou du reboot de la série Fais-moi peur !. La liste est encore longue. Il y a tellement d’acteurs incroyables avec qui j’espère travailler !

Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 30 janvier 2020. Un grand merci à Colombe Pudlowski et Sébastien Auscher. Crédit portrait

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