Festival Chéries-Chéris | Critiques : Bones and Names

Boris est acteur et Jonathan est écrivain. Ils sont en couple mais leur relation a atteint un point où ils pourraient aussi bien passer leurs soirées séparément.

Bones and Names
Allemagne, 2023
De Fabian Stumm

Durée : 1h44

Sortie : –

Note :

LES OS ET COUTUMES

Bones and Names est le premier long métrage réalisé par l’acteur allemand Fabian Stumm, qu’on a pu voir entre autres dans le récent Great Freedom. Stumm se met ici lui-même en scène dans le rôle d’un comédien essayant de naviguer du mieux qu’il peut entre sa vie privée et son travail sur une nouvelle pièce. Que ce soit avec son fiancé ou avec sa metteuse en scène (française et folle), il se retrouve malgré lui pris dans des situations où la moindre tentative de communication donne lieu à mini-labyrinthe absurde. Malgré les posters qui habillent chaque pièce où il se rend, c’est comme si tout le monde autour de lui avait lu un mode d’emploi différent pour interagir avec les autres.

« Il faut que ce soit gai mais pas une comédie, il ne faut surtout pas que ça soit trop clair ». Ce mot d’ordre paradoxal et a priori impossible à atteindre est donné au protagoniste par sa metteuse en scène. C’est à l’origine un gag, et pourtant la formule peut s’appliquer à l’élégante mise en scène de Stumm. Intérieurs nus et blancs, lenteur, cadrages isolant les personnages (comme dans une version de poche du cinéma des frères Zürcher) : les choix esthétiques installent une sorte de froideur qui n’empêche pourtant pas le ton général de rester d’une amusante légèreté. Bones and Names perd un peu de son équilibre sur la longueur, notamment en dévoilant le sens mélancolique de son titre, mais l’ensemble demeure attachant.

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par Gregory Coutaut

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