Festival de Moscou | Critique : The Women

Misaki vit dans une ville rurale située au milieu de montagnes verdoyantes sous un ciel bleu clair. Bien qu’elle ait obtenu son diplôme d’une université de Tokyo, elle n’a pas été en mesure de trouver l’emploi qu’elle espérait en raison du manque de possibilités qui ont frappé sa génération. À peu près tout s’est mal passé pour Misaki alors qu’elle est sur le point d’avoir 40 ans. Cependant, elle rêve d’épouser Naoki, l’infirmier qui soigne à domicile sa mère vieillissante et handicapée. Les rencontres clandestines avec Naoki sont l’une des oasis de Misaki face à la violence qu’elle subit quotidiennement de la part de sa mère.

The Women
Japon, 2021
De Nobuteru Uchida

Durée : 1h37

Sortie : –

Note :

UNE FEMME DANS LA TOURMENTE

La nature coquette, riche et séduisante dans The Women ne doit pas nous tromper : le long métrage du Japonais Nobuteru Uchida raconte avant tout une histoire âpre et dramatique. Uchida, dont les précédents films sont restés inédits en France, fait le portrait d’une jeune femme approchant la quarantaine et qui cherche encore sa place dans une existence remplie de traumas et d’échecs. Cette héroïne est interprétée de manière convaincante par Yukiko Shinohara, qu’on a pu voir dans un rôle plus secondaire en début d’année dans l’attachant Aristocrats.

L’été est brûlant dans The Women et l’on se demande souvent comment ne pas suffoquer derrière les masques en pleine crise du covid. Cette cocotte-minute caractérise assez bien l’existence de Misaki, étouffée, épuisée, poussée dans ses retranchements. Nobuteru Uchida dépeint avec douceur et humanité l’entraide et le lien possibles entre les personnages féminins – parfois de façon assez subtile, parfois de manière plus binaire. Si son dénouement heureux paraît un peu forcé et que l’ensemble du film est assez chargé, The Women reste un drame plutôt touchant et généreux.

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par Nicolas Bardot

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