La Roche-sur-Yon 2019 | Critique : The Hole in the Ground

Une jeune mère célibataire est convaincue que son petit garçon a été transformé par quelque chose de sinistre sortant des profondeurs d’un mystérieux trou dans le sol…

The Hole in the Ground
Irlande, 2019
De Lee Cronin

Durée : 1h30

Sortie : –

Note :

UN TROU DANS LA TÊTE

Une relation mère-fils en panique, une grande maison remplie de bruits et de portes, un mystère dans les bois : pour son premier long métrage, l’Irlandais Lee Cronin n’a pas précisément cherché à éviter les motifs familiers du genre horrifique. Dès ses premières images, The Hole in the Ground donne à voir le reflet d’un visage dans un miroir déformant – et l’on est curieux de découvrir ce que le jeune cinéaste peut lui aussi déformer et s’approprier à partir de figures aussi identifiées et classiques.

Classique, The Hole… le restera plutôt avec ce récit sur l’inconscient et ses menaces matérialisés au fin fond de la forêt ou dans la cave de la maison. Le long métrage joue un temps sur l’hésitation fantastique : la créature (Kati Outinen !) croisée sur la route est-elle surnaturelle ou ne s’agit-il que d’une vieille dame ? Mon fils est-il vraiment mon fils ou un démon échappé des entrailles de la Terre? Mais il dissipe (trop ?) rapidement les doutes et prend les allures d’un conte dont l’intérêt premier n’est pas le suspens.

Certes confortable, à apprécier sous un plaid et avec un thé, le film manque malgré tout de sang neuf et chaud. La photographie assez terne empêche The Hole in the Ground d’avoir le relief qu’aurait pu apporter un travail visuel plus ambitieux. Le long métrage tient debout mais on aurait aimé ressentir plus de vertige, et plonger plus profondément dans ce simili-Sarlacc poisseux et inquiétant.

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

par Nicolas Bardot

Partagez cet article