Critique : 24 heures à New York

Au cours d’une seule journée, trois personnes du passé de Feña, avant sa transition de femme à homme, refont surface dans sa vie : son père étranger, son ex-petit ami et sa demi-sœur de 13 ans.

24 heures à New York
États-Unis, 2023
De Vuk Lungulov-Klotz

Durée : 1h27

Sortie : 09/08/2023

Note :

TOUTE UNE NUIT SANS SAVOIR

En l’espace de 24 heures, un jeune homme trans d’origine latino-américaine va croiser trois personnes venues de son passé (son ex amoureux, sa petite sœur puis son père), et donc faire la paix avec son passé et son présent. Feña est chez lui à New York, et dans les premières scènes où on le découvre il est à l’aise, entouré d’amis dans un bar. Il possède pourtant ses blessures, et celles-ci s’apprêtent à devenir davantage qu’une simple métaphore au cours d’une journée intense en forme de course contre la montre, de portes claquées en panne de voiture.

Premier film du réalisateur trans serbo-chilien Vuk Lungulov-Klotz, 24 heures à New York (dont le titre original était Mutt) possède un regard tendre et dédramatisant qui vient rééquilibrer en douceur le fait que le scénario ressemble par moments à l’adaptation didactique d’un fil Twitter sur la liste des choses à ne pas dire à une personne trans. Une impression qui vient du fait que les dialogues ont ici une certaine artificialité très américaine, dans le sens où les personnages sont capables d’expliquer leurs sentiments et intentions avec trop d’aisance. Comédie dramatique simple et plaisante, 24 heures à New York bénéficie néanmoins d’être raconté avec le bon point de vue. S’il est encore engoncé dans ses intentions, le résultat est prometteur.

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par Gregory Coutaut

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