Festival Black Movie | Critique : Maggie

Radiographiée à son insu en plein coït, la jeune infirmière d’un service orthopédique pense qu’elle va se faire virer de l’hôpital dans lequel elle travaille. Mais dès le lendemain plus personne ne se pointe au boulot et d’immenses trous apparaissent mystérieusement partout dans la ville…

Maggie
Corée du Sud, 2018
De Yi Ok-Seop

Durée : 1h28

Sortie : –

Note :

AVEC ELLE ÇA BOUGE

Les rayons X permettent-ils de tout voir ? Radiographée à son insu lors d’ébats sur son lieu de travail, une jeune infirmière se pose de nombreuses questions dans ce singulier premier film. Et les réponses, chez la jeune Coréenne Yi Okseop, restent assez elliptiques. Primé au Festival de Busan, Maggie s’ouvre par des pastilles assez fantaisistes qui donnent au film un dynamisme pop. Yi, dont le travail rappelle celui de son compatriote Ahn Gooc-Jin sur Alice in Earnestland, dépeint l’absurdité de la vie en général, et du travail en particulier. Comment se sortir de ce trou ?

On ne croit pas si bien dire car dans Maggie, des trous se creusent d’un coup comme les traces d’un deus ex machina au sol. Le récit d’apprentissage chez Yi Okseop est plutôt un récit de désapprentissage, où la plupart des certitudes vacillent (on ne fait plus guère la différence, lors d’une scène, entre une vraie personne et un mannequin en plastique). Si le film (qui compte notamment à son casting l’excellente Moon So-Ri, vue chez Lee Chang-Dong et Hong Sangsoo) reste un peu décousu, il a des qualités précieuses pour un premier long : de l’imprévu et de la personnalité.

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par Nicolas Bardot

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