A voir en ligne | Critique : Liz et l’oiseau bleu

Nozomi est une jeune femme extravertie et très populaire auprès de ses camarades de classe, doublée d’une talentueuse flûtiste. Mizore, plus discrète et timide, joue du hautbois. Mizore se sent très proche et dépendante de Nozomi, qu’elle affectionne et admire. Elle craint que la fin de leur dernière année de lycée soit aussi la fin de leur histoire, entre rivalité musicale et admiration. Les 2 amies se préparent à jouer en duo pour la compétition musicale du lycée…

Liz et l’oiseau bleu
Japon, 2018
De Naoko Yamada

Durée : 1h29

Sortie : 17/04/2019

Note :

LA MUSIQUE DE MON CŒUR

« Qu’est-ce qui ne figure pas sur la partition ? Qu’est-ce qu’il y a entre les notes ? » Ce sont des questions posées lors de Liz et l’oiseau bleu et celles-ci concernent la préparation du concert d’une compétition musicale au lycée. Mais évidemment, ces questionnements rayonnent bien au-delà des instruments de musique. Repérée chez nous avec Silent Voice, sorti en salles l’été dernier, la jeune Japonaise Naoko Yamada poursuit dans sa veine ultra-sensible avec ce récit d’apprentissage, d’amitié et d’amour platonique entre deux jeunes filles. Qu’est-ce qui entre elles ne figure pas sur la partition ? C’est ce que le film explore avec délicatesse et poésie.

Liz et l’oiseau bleu s’ouvre par un décor d’une beauté bucolique. L’atmosphère est très douce, propice à la rêverie. C’est un espace à la fois pudique et exalté que Yamada crée, avec ses sentiments qui bouillonnent et qui restent dans le non-dit. Il y a dans Liz de nombreux plans où l’on ne voit pas la tête des personnages – on s’attarde sur leurs corps, leurs jambes, leurs silhouettes. La réalisatrice parvient avec talent et une délicieuse étrangeté à exprimer les sentiments de ses protagonistes sans forcément avoir à montrer leur visage.

Le récit est nonchalant – parfois trop. Mais c’est aussi une nonchalance qui éloigne Liz et l’oiseau bleu des narrations conventionnelles. C’est un sentiment de liberté qui se dégage, à l’image des différents styles d’animation employés ou des différentes strates d’histoires. Dans un beau voile bleuté, Naoko Yamada réussit avec grâce à parler de ce qui se joue mais qui ne se voit pas.


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par Nicolas Bardot

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