La Roche-sur-Yon 2019 | Critique : Gold Is All There Is

Le réalisateur saisit, avec une touche de fiction, des scènes de la vie d’hommes et d’animaux vivants le long du fleuve du Tessin. Il tourne en particulier autour de cinq personnages qui, pour diverses raisons, se retrouvent sur ces rives.

Gold Is All There Is
Italie, 2019
De Andrea Caccia

Durée : 1h40

Sortie : –

Note :

NATURE HUMAINE

Gold Is All There Is s’ouvre par des plans sur des enfants qui jouent et se promènent dans la nature. Peu à peu, la caméra s’éloigne : un plan en plongée les inscrit dans le décor telles des petites fourmis. Puis la caméra se détourne d’eux et s’intéresse davantage aux impressionnants rochers comme sculptés, aux vaches paisibles sur lesquelles la nuit tombe. L’Italien Andrea Caccia observe l’infiniment petit : la mue d’un insecte, le déplacement d’un mille pattes, le vol d’une libellule. Jusqu’à l’apparition presque fantastique d’une mini-chenille qu’on dirait sortie d’un Pixar.

Les hommes sont encore là pourtant. Ils peuvent par exemple se retrouver dans un coin naturiste et se baigner dans un lac scintillant de lumière. Quelqu’un a tagué « No gay » comme une menace sur un panneau proche de ce lieu caché, une autre personne a ajouté « No hetero » – il pourrait bien, in fine, n’y avoir plus personne du tout. Le passage d’un avion nous rappelle à la civilisation. Ici, une maison abandonnée, là, une statuette collée dans la nature, là encore, une structure peu à peu recouverte par la verdure.

La caméra donne à voir au fil de l’eau et au fil du temps. Une petite voix se perd dans l’immensité des bois. De manière poétique, Gold Is All There Is observe avec attention la nature, la place que l’homme occupe dans celle-ci… et la nature qui reprend sa place dans un cycle infini.

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par Nicolas Bardot

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