Gérardmer 2019 | Critique : Endzeit

Deux ans après une invasion de zombies qui a quasiment éradiqué tous les humains de la Terre, les villes allemandes de Weimar et Jena sont les dernières poches de résistance. Deux jeunes femmes, Vivi et Eva, décident de quitter Weimar et sa communauté protectrice. Leur périple va les conduire dans une zone post-apocalyptique luxuriante où la nature a repris ses droits. Réalisant que le combat contre les morts-vivants n’est pas celui qu’elles doivent mener, Vivi et Eva préfèrent suivre une autre voie…

Endzeit
Allemagne, 2018
De Carolina Hellsgård

Durée : 1h30

Sortie : –

Note : 

FORCE DE LA NATURE

Adapté d’une bande dessinée, l’Allemand Endzeit est le second long métrage de la Suédoise Carolina Hellsgård. Le film s’inscrit assez rapidement dans une veine d’invasion zombie post-apocalyptique classique. La ville a été désolée, la survie s’organise en ilots. Comment se distinguer de la masse de longs métrages sur un thème voisin ? Endzeit peine d’abord, avec cette première partie ratée qui trahit une relative absence de moyens. Le film manque de relief visuellement, et la mise en scène de l’action ou la tension n’est pas le point fort de Endzeit.

Hellsgård est meilleure lorsqu’il se passe moins de choses. Les déambulations dans une nature de conte de fées et le travail sur l’atmosphère élèvent le film. Le virage écolo lui donne un peu plus de consistance, et sa naïveté apporte une fraicheur qui n’est pas un défaut – à l’image du look juteux réservé à Trine Dyrholm en yokai des bois. Cette partie est plus cinégénique mais, de sa tension crypto-lesbienne à ses pistes de mutation entre l’homme et la nature, le film ne semble pas toujours aller suffisamment au bout de ses idées.

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par Nicolas Bardot

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