Critique : Bad Dreams

Sarah, une lycéenne en crise, fait des cauchemars récurrents. Elle décide de sécher les cours et s’enfuit de chez elle. Elle accepte alors de participer à une étude universitaire sur le sommeil qui lui permettra de trouver un lieu où dormir et subvenir à ses besoins. Espérant que ses mauvais rêves disparaissent, elle va devenir involontairement l’instrument d’une découverte terrifiante.

Bad Dreams
Canada, 2020
De Anthony Scott Burns

Durée : 1h45

Sortie : –

Note :

LA MÉCANIQUE DES SONGES

L’argument rêveur de Bad Dreams ouvre un infini tout un champ des possibles fantastique. Le long métrage du Canadien Anthony Scott Burns (qu’on a pu découvrir avec l’un des segments de la sympathique anthologie Holidays) est baigné d’une synthpop/synthwave enveloppante et ce cocon dreamy pourrait être tout à fait délicieux. Les premiers instants de Bad Dreams, mêlant froideur clinique et texture onirique, sont plutôt prometteurs, et la jeune Julia Sarah Stone est particulièrement convaincante dans la peau d’une héroïne qui ne semble pas avoir fait de nuit correcte depuis des années.

En voyant Bad Dreams, on repense à Beyond the Black Rainbow de Panos Cosmatos, compatriote de Burns. Beyond, également présenté à Gérardmer il y a quelques années, était un fascinant labyrinthe des rêves plongé dans une vertigineuse et mélancolique nostalgie 80s. Bad Dreams pourrait avoir ces couleurs si le film n’était pas si désincarné et mécanique. Quelques visions ne suffisent pas pour parler d’imaginaire – c’est ce genre de film qui est davantage préoccupé par l’idée d’être « carré » et « maîtrisé » que poétique et imprévisible. Les couloirs léthargiques s’accumulent en attendant une fin qu’on imagine plus spectaculaire (visuellement et émotionnellement). C’est le cas, mais c’est trop tard.

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par Nicolas Bardot

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