Festival de Gérardmer | Critique : Butchers

Une famille de bouchers sadiques a élu domicile dans l’arrière-pays, loin du monde et du regard des hommes. En toutes saisons, hivers glacials comme étés caniculaires, tous ceux qui croisent leur chemin sont des victimes potentielles…

Butchers
Canada, 2020
De Adrian Langley

Durée : 1h33

Sortie : –

Note :

MAUVAIS SANG

Le Canadien Adrian Langley, réalisateur de Butchers, a une filmographie essentiellement composée de thrillers costauds. Butchers appartient à cette veine, teintée ici d’horreur. Son intrigue de jouvenceaux tombant aux mains de rednecks déglingués et sadiques est déclinable à l’infini, mais la copie rendue nous semble ici désespérément blanche.

Sans nerf, sans incarnation, les archétypes dans Butchers basculent assez vite vers le stéréotype. Tout est déjà vu dans Butchers, mais tout pourrait être fun. Las, sans tension, et surtout sans mise en scène de la tension, Butchers accumule les scènes d’attente avec une musique de remplissage et un choc (un cri, un coup) mollement amené. On peut difficilement faire un survival crado si celui-ci n’est pas viscéral, si l’on ne construit pas une progression physique jusqu’au basculement mental. Le dénouement (ou l’absence de dénouement) confirme malheureusement la pauvreté générique du long métrage, et l’ennui provoqué par un tel film entièrement conçu pour les frissons est un péché capital.

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par Nicolas Bardot

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