Berlinale | Critique : Bloodsuckers

Août 1928. Alors que de mystérieuses marques de morsures apparaissent au cou de fermiers et d’ouvriers, un soi-disant baron échappé de l’Union Soviétique déboule dans la vie et dans la luxueuse demeure de Miss Flambow-Janse, une charmante héritière.

Bloodsuckers
Allemagne, 2021
De Julian Radlmaier

Durée : 2h07

Sortie : –

Note :

VAMPIRES ARE ALIVE

« Le capitalisme est-il un vampire ? » : la question est rapidement posée dans Bloodsuckers qui ne cache pas le motif de sa farce. Et qu’en dit Marx ? L’Allemand Julian Radlmaier mêle politique, philosophie, fantastique et absurde dans ce long métrage assez inclassable – ce qui constitue une intrigante première qualité. Son élégance dandy est souvent un ravissement, sa direction artistique est généreuse, sa photographie façon lumière d’éclipse est séduisante : formellement, Bloodsuckers est plutôt une réussite.

Le film lance de manière évidente des anachronismes entre 1928 et aujourd’hui. Mais assez vite, l’humour à froid de Bloodsuckers tourne au film glacé. Son aridité narrative est peu accueillante et le long métrage, scène après scène, ne semble jamais décidé à s’ouvrir ou respirer. On a le sentiment que le projet se rêve léger, nonchalant et loufoque – mais l’effet produit est malheureusement inverse. Trop figé, Bloodsuckers reste néanmoins une curiosité qui ne manque pas de personnalité.

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par Nicolas Bardot

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