A voir en ligne | Critique : Beyond the Infinite Two Minutes

Après sa journée de travail, Kato, gérant d’un café rentre chez lui. Alors qu’il veut se détendre, son écran d’ordinateur s’allume soudainement et il aperçoit son image qui l’interpelle deux minutes depuis le futur. Piégé dans une boucle temporelle, il fait appel à ses amis pour l’aider à percer ce mystérieux phénomène à l’origine de l’effet Droste.

Beyond the Infinite Two Minutes
Japon, 2020
De Junta Yamaguchi

Durée : 1h10

Sortie : 29/04/2022 (sur Shadowz)

Note :

A TOUT DE SUITE

Beyond the Infinite Two Minutes est réalisé par le Japonais Junta Yamaguchi mais il y a derrière ce projet tout un collectif. Europe Kikaku est une troupe théâtrale touche-à-tout qui travaille ici sur son premier long métrage – et qui semble avoir tout mis dedans. Car derrière son apparence plutôt modeste (un film d’un peu plus d’une heure, dans un décor unique), Beyond the Infinite Two Minutes fait preuve d’une authentique ambition avec ce vertigineux récit de paradoxe temporel.

Il n’y a pas de science-fiction ultra-spectaculaire dans Beyond the Infinite Two Minutes : le surnaturel ne nait pas tant des moyens techniques jetés à l’écran que de l’ingéniosité de l’écriture et de la mise en scène. La sensation de paradoxe temporel est renforcée ici par le choix du plan séquence et son illusion de continuité. Tout cela pourrait être parfaitement sérieux, mais Beyond the Infinite Two Minutes a la bonne idée de faire de son voyage dans le temps une farce.

Nous ne sommes clairement pas chez Christopher Nolan : le décor est un petit café cosy de quartier, les méchants sont en carton et les héros sont tous des clowns. Voilà le très bon équilibre trouvé par le film et son aventure de poche : celui-ci prend au sérieux son dispositif ludique, mais ne perd jamais de vue sa fantaisie légère. C’est un tour de passe-passe, avec son pouvoir d’émerveillement, un peu de bluff et beaucoup de charme.


>> Beyond the Infinite Two Minutes est disponible sur Shadowz

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par Nicolas Bardot

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