Festival de Busan | Critique : Annular Eclipse

Nous sommes en 2030, et une trouvaille médicale étonnante a fait de la maladie d’Alzheimer une maladie curable. Les tueurs à gages Ge et Song exécutent des missions quotidiennes pour leur organisation. Ge souffre de cauchemars constants. Alors que des fragments de souvenirs confus émergent au cours de ses missions, son état instable met en péril son destin.

Annular Eclipse
Chine, 2021
De Zhang Chi

Durée : 1h38

Sortie : –

Note :

PLEIN LES YEUX

La science-fiction de Annular Eclipse a l’air de se dérouler très loin dans le temps mais l’action du long métrage du Chinois Zhang Chi se passe en fait après-demain, en 2030. Comme le veut généralement le genre du cyberpunk, l’action de Annular Eclipse n’est pas si éloignée de nous mais le voyage proposé par le cinéaste semble malgré tout vertigineux. L’esthétique du long métrage est léchée et particulièrement généreuse, ses tonalités sont variées et surprenantes, malgré quelques débordements numériques. Le soin apporté à la direction artistique est un indéniable point fort dans ce film qui sait être spectaculaire.

Les thématiques d’Annular Eclipse (sur la mémoire, l’identité et son transfert) restent relativement classiques pour le genre. Celles-ci sont articulées dans un récit dont les enchainements sont à notre sens assez erratiques… voire parfois abscons. La fluidité narrative n’est probablement pas l’atout principal de ce long métrage et le potentiel tragique de l’histoire n’est à nos yeux pas réellement exploité. Annular Eclipse est assez désordonné, mais ce côté décoiffé n’a pas que des mauvais aspects.

L’emphase de la mise en scène de Zhang Chi (qui signe ici son second long métrage) et une bande sonore qui tambourine sans lésiner apportent un poids dramatique à ce long métrage présenté en première mondiale à Busan. Le mélange de SF et d’action est dynamique et le film, contrairement à certains homologues américains, ne semble pas obsédé par une idée de de maîtrise glacée. Peu importe le sens ? La richesse de ce grand livre d’images et son chaos joyeux suffisent à séduire.

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par Nicolas Bardot

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