Les films à ne pas manquer en octobre

Quels sont les films à ne pas manquer en octobre ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.


• Un beau matin, Mia Hansen-Love (5 octobre)
L’histoire : Sandra, jeune mère qui élève seule sa fille, rend souvent visite à son père malade, Georg. Alors qu’elle s’engage avec sa famille dans un parcours du combattant pour le faire soigner, Sandra fait la rencontre de Clément, un ami perdu de vue depuis longtemps…
Pourquoi il faut le voir : Mia Hansen-Løve filme un tumulte intime avec une simplicité aussi élégante que bouleversante dans cette nouvelle pépite sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs.


• Butterfly Vision, Maksym Nakonechnyi (12 octobre)
L’histoire : Lilia, une spécialiste en reconnaissance aérienne, retourne auprès de sa famille en Ukraine après plusieurs mois passés en prison dans le Donbass. Le traumatisme de la captivité la tourmente et refait surface sous forme de visions…
Pourquoi il faut le voir : Visuellement ambitieux, Butterfly Vision est un drame puissant qui se questionne finement sur le trauma ainsi que la place laissée à l’espoir.


• Azor, Andreas Fontana (12 octobre)
L’histoire : Yvan De Wiel, banquier privé genevois, se rend dans une Argentine en pleine dictature pour remplacer son associé, objet des rumeurs les plus inquiétantes, qui a disparu du jour au lendemain…
Pourquoi il faut le voir : La mise en scène du secret chez Andreas Fontana évoque Ruiz et Rivette, tandis que ce film parvient malgré tout à trouver une réelle et séduisante singularité.


• Penélope, mon amour, Claire Doyon (12 octobre)
L’histoire : Depuis 18 ans, Claire Doyon filme Pénélope, jeune adulte porteuse d’autisme. Un jour, la cinéaste a ouvert le placard qui contenait des cassettes DV et des bobines super 8. Pénélope mon amour trace le parcours d’une mère et de sa fille à travers les années.
Pourquoi il faut le voir : La cinéaste, sans mièvrerie ni bons sentiments, examine de manière poignante le lien d’une mère à sa fille, et sa caméra devient une arme pour résister.


• R.M.N., Cristian Mungiu (19 octobre)
L’histoire : Quelques jours avant Noël, Matthias est de retour dans son village natal, multiethnique, de Transylvanie, après avoir quitté son emploi en Allemagne. Quand l’usine que son ex-petite amie dirige décide de recruter des employés étrangers, la paix de la petite communauté est troublée.
Pourquoi il faut le voir : Même si son film est parfois trop cadenassé, Cristian Mungiu signe un récit solide et pertinent sur une xénophobie dont la proximité est effrayante.


• EO, Jerzy Skolimowski (19 octobre)
L’histoire : Le monde est un lieu mystérieux, surtout vu à travers les yeux d’un animal. Sur son chemin, EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des gens bien et d’autres mauvais et fait l’expérience de la joie et de la peine, mais jamais, à aucun instant, il ne perd son innocence.
Pourquoi il faut le voir : Dévoilé lors de la dernière compétition cannoise, EO est un hommage à Robert Bresson en forme de fable animalière à la fausse simplicité étonnante. (critique à venir)


• Un couple, Frederick Wiseman (19 octobre)
L’histoire : Dans la nature expressive d’une île sauvage, Sophia Tolstoï se confie sur son admiration et sa crainte pour son mari, l’auteur de Guerre et paix, ainsi que sur les joies et les affres de leur vie commune.
Pourquoi il faut le voir : Après ses documentaires fleuves, Wiseman offre ici une fiction minimaliste (1 femme, 1 jardin, 1 monologue) et pourtant poignante. La dissection d’une impasse amoureuse est portée par la performance magnétique de Nathalie Boutefeu. (critique à venir)


• Mon pays imaginaire, Patricio Guzmán (26 octobre)
L’histoire : Octobre 2019, une révolution inattendue, une explosion sociale. Un million et demi de personnes ont manifesté dans les rues de Santiago pour plus de démocratie, une vie plus digne, une meilleure éducation, un meilleur système de santé et une nouvelle Constitution.
Pourquoi il faut le voir : Mon pays imaginaire est porté par l’optimisme contagieux et galvanisant de la révolte, et plus particulièrement de la révolte des femmes.


• Sur le fil du zénith, Natyvel Pontalier (26 octobre)
L’histoire : « Je viens d’un peuple – les Fangs – où les morts ne quittent jamais les vivants. Mais depuis que nous sommes devenus chrétiens nous n’arrivons plus à les entendre. Perdue entre ce que je sais et ce que je vois, entre l’ici bas et l’au-delà, je mène une quête initiatique qui me permet de révéler notre histoire, celle qui n’a pas été transmise ».
Pourquoi il faut le voir : Ce documentaire réussi, réalisé par une cinéaste vivant entre le Gabon et la Belgique, examine avec intelligence l’histoire manquante et la colonisation.


Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 2 octobre 2022.

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