Quels sont les films à ne pas manquer en décembre ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.
• Sous les figues, Erige Sehiri (7 décembre)
L’histoire : Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d’émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun.
Pourquoi il faut le voir : Dans ce long métrage à la fois simple et radical, minimaliste et ambitieux, la cinéaste filme une bulle et tout un monde autour. Cette œuvre généreuse, fine et profonde fait partie des belles trouvailles de la dernière Quinzaine des Réalisateurs.
• Samhain, Kate Dolan (7 décembre)
L’histoire : C’est la semaine précédant Halloween et Angela, la mère de Char, a inexplicablement disparu. Tout ce qui reste, c’est sa voiture abandonnée. Lorsqu’elle revient chez elle sans explication le soir suivant, Char et sa grand-mère comprennent que quelque chose ne va pas.
Pourquoi il faut le voir : Découvert à Toronto et présenté en début d’année à Gérardmer, Samhain se distingue par un classicisme confiant, traversé de visions horrifiques qui sont mises en valeur par la sobriété générale du traitement. Un habile savoir-faire.
• Les Années Super 8, Annie Ernaux & David Ernaux-Briot (14 décembre)
L’histoire : « En revoyant nos films Super 8 pris entre 1972 et 1981, il m’est apparu que ceux-ci constituaient non seulement une archive familiale mais aussi un témoignage sur les goûts, les loisirs, le style de vie et les aspirations d’une classe sociale, au cours de la décennie qui suit 1968. » – Annie Ernaux
Pourquoi il faut le voir : Sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs et depuis couronnée par le Prix Nobel de Littérature, Annie Ernaux dirige avec son fils ce singulier projet qui examine de manière bouleversante et profonde ce qui constitue la fiction familiale.
• Corsage, Marie Kreutzer (14 décembre)
L’histoire : Noël 1877, Élisabeth d’Autriche (Sissi), fête son 40e anniversaire. Étouffée par les conventions, avide de savoir et de vie, Élisabeth se rebelle de plus en plus contre son image.
Pourquoi il faut le voir : Corsage sort pour Noël mais le chocolat est ici beaucoup plus amer que chez Romy Schneider. L’Autrichienne Marie Kreutzer signe un portrait riche et ambigu, porté par l’investissement de Vicky Krieps qui livre l’une des prestations de l’année.
• Une femme indonésienne, Kamila Andini (21 décembre)
L’histoire : Quinze ans après avoir été séparée de son mari, Nana a refait sa vie auprès d’un homme riche qui la gâte autant qu’il la trompe. C’est pourtant sa rivale qui deviendra pour Nana l’alliée à laquelle elle confie ses secrets, passés et présents, au point d‘envisager un nouvel avenir…
Pourquoi il faut le voir : Distingué à la Berlinale, Une femme indonésienne est un récit élégant où la sororité déjoue les clichés. C’est le premier film de l’Indonésienne Kamila Andini à sortir dans les salles françaises – celle-ci figurait dans notre dossier des réalisatrices à suivre en 2018 avec son superbe The Seen and Unseen.
• AEIOU – L’alphabet rapide de l’amour, Nicolette Krebitz (21 décembre)
L’histoire : Anna est une comédienne taciturne de soixante ans, confrontée à son obsolescence et condamnée à des rôles ingrats. Adrian est un adolescent solitaire, kleptomane et en échec scolaire. Chargée de lui donner des cours d’éloquence, en vue d’une performance théâtrale, Anna prend Adrian au sérieux, à la grande surprise de celui-ci…
Pourquoi il faut le voir : Dévoilée à la Berlinale, cette romance transgressive est d’une réjouissante désobéissance. Le charme du long métrage vient aussi de la singularité de son actrice, la brillante Sophie Rois.
• Les Banshees d’Inisherin, Martin McDonagh (28 décembre)
L’histoire : Sur Inisherin – une île isolée au large de la côte ouest de l’Irlande – deux compères de toujours, Padraic et Colm, se retrouvent dans une impasse lorsque Colm décide du jour au lendemain de mettre fin à leur amitié. Abasourdi, Padraic n’accepte pas la situation et tente par tous les moyens de recoller les morceaux…
Pourquoi il faut le voir : Doublement primé à la Mostra de Venise et d’ores et déjà parmi les favoris pour les prochains Oscars, Les Banshees d’Inisherin est riche de virages et de surprises, à la fois étrange et très divertissant. Une réussite qui n’est jamais là où on l’attend.
• Joyland, Saim Sadiq (28 décembre)
L’histoire : A Lahore, Haider et son épouse cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique.
Pourquoi il faut le voir : Tout récemment couronné au Festival Chéries-Chéris, ce premier long métrage pakistanais pose un regard nuancé et contemporain sur ses personnages. Avec une style direct mais pas naïf, le résultat est aussi grisant qu’attachant.
Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 1er décembre 2022.
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