Entretien avec James Molle

Sélectionné à la Berlinale, Black Sheep Boy est une mystérieuse pépite qui suit les tribulations et péripéties d’un jeune homme à travers un monde étrange et peuplé de créatures anthropomorphes. Dans un esprit qui rappelle les jeux vidéos rétro, ce film oscille entre l’aventure merveilleuse et le cauchemar mélancolique. Son jeune réalisateur, James Molle, est notre invité de ce Lundi Découverte pour un entretien express.


Quelle a été le point de départ de Black Sheep Boy ?

C’était dans le cadre du film de fin d’études à l’école où j’etudiais pendant la dernière année. C’est une conjonction de différentes choses. Au début ça partait plus d’envies graphiques et ensuite au fur et à mesure que j’ai développé le film, j’ai essayé de lui donner une structure narrative très simple. C’était en partie influencé par Le Magicien d’Oz et le schéma du personnage qui va d’un point A à un point B.

Qu’est-ce qui vous a décidé à utiliser cette technique d’animation pour raconter cette histoire en particulier ?

En fait je pense que c’était plus l’inverse. C’est en m’imposant une certaine technique et esthétique assez simple que j’ai dû construire une histoire et me rendre compte au fur et à mesure des choses qui marchent ou pas en narration. Étant donné que j’étais seul, ça aurait été compliqué de faire de l’animation plus classique, puisque ça prend énormément de temps. Je pense aussi que graphiquement je voulais essayer d’adapter le style des illustrations que je faisais à l’époque à de l’animation, avec plus ou moins de succès. C’était pas facile !

Quels sont vos cinéastes favoris et/ou ceux qui vous inspirent ?

Errol Morris, Charlie Kauffman, Frank Capra, Robert Bresson, David Lynch, Leos Carax, Harmony Korine et pleins d’autres. Pour des influences plus direct du milieu de l’animation, j’aime beaucoup David O’Reilly et Don Hertzfelt.

Quelle est la dernière fois où vous avez eu le sentiment de découvrir un nouveau talent, quelque chose d’inédit à l’écran ?

C’est pas vraiment un nouveau talent mais je viens de découvrir les vidéos de Michael Snow. En particulier La Région centrale. Et j’ai trouvé ça assez incroyable. Mais la qualité est assez moche sur Youtube par contre, c’est dommage.

Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 24 février 2020. Un grand merci à Luce Grosjean.

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