Festival de Turin | Critique : Venus

“Danseuse exotique“ dans un club, Lucia vole ses mafieux de patron et file se planquer chez sa sœur, dans une barre d’immeuble avec son lot de secrets. L’étau se resserre, les gangsters rôdent et une éclipse risque de compliquer encore plus la situation.

Venus
Espagne, 2022
De Jaume Balaguero

Durée : 1h40

Sortie :  –

Note :

LET’S BLAST OFF TO A NEW DIMENSION

Alors que Rec, qui reste aujourd’hui son film le plus célèbre, fête cette année ses quinze ans, le cinéaste espagnol Jaume Balagueró revient avec un long métrage au titre presque aussi court : Venus. A l’heure où l’on peut se demander quel héritage demeure aujourd’hui de cette vague de cinéma d’horreur espagnol de la fin des années 2000 au style pas toujours renouvelé, Balagueró ne donne pas dans la nostalgie et offre un film qui a pour mérite d’être imprévisible. Ce qui n’est pas le moindre des compliments.

Tout commence par un vol en discothèque, ou plutôt tout commence avec une éclipse, ou plutôt… difficile de résumer le scénario de Fernando Navarro tant il manie l’art de la surprise et du virage, changeant de protagoniste et passant avec malice de Lovecraft (dont le récit s’inspire) à la comédie grinçante à la Álex de la Iglesia (ici producteur) ou au polar plein de mafieux (certaines scènes évoquent même … Luc Besson). Toute proportion gardée, cette structure rappelle les zigzags de Malignant.

La mise en scène plutôt sage de Venus ne possède certes pas les éclats flamboyants et l’absence grandiose de garde-fou du film de James Wan (sauf peut être dans son dénouement qui appuie bien sûr le champignon). Le film demeure néanmoins un tour de grand huit imparfait mais fort sympathique, qui ne ne va jamais vraiment dans la direction où on l’attend, et qui se suit les yeux plus souvent écarquillés que circonspects.

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par Gregory Coutaut

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