A voir en ligne | Critique : La Belle

Les enfants du quartier jouent souvent à un jeu: ils forment un cercle au centre duquel l’un d’entre eux danse pendant que les autres lui adressent des compliments. Inga, une petite fille sympathique et honnête qui vit avec sa mère célibataire, en reçoit en général beaucoup. Pour cette raison, on la surnomme « la belle ». Mais cela ne va pas durer : un nouveau garçon s’installe dans le quartier. Malpoli, il ne s’intègre pas bien. Et comme il n’aime pas les taches de rousseur d’Inga, il lui dit qu’elle est laide, ce qui la blesse profondément. Elle part à la recherche de la vraie beauté…

La Belle
Lituanie, 1969
De Arūnas Žebriūnas

Durée : 1h05

Sortie : 05/02/2019 (en dvd)

Note :

TOUTE LA BEAUTÉ DU MONDE

C’était l’une des belles ressorties de l’été dernier, désormais disponible en dvd. La Belle est une petite pépite méconnue – aujourd’hui, un peu moins – venue de Lituanie. Arūnas Žebriūnas réalise ce long métrage en 1969, accompagnant l’émergence du cinéma lituanien. Le film, gracieux, s’ouvre par une ritournelle légère et la ronde qui l’accompagne. Une fillette s’amuse, avec ses amis comme avec nous puisque le mouvement de caméra nous inclut dans sa danse.

Arūnas Žebriūnas filme l’enfance insouciante et la joie simple de son héroïne jouant à être « la belle ». Mais lorsqu’un jour un garçonnet, tête à claques indélicate, sous-entend qu’Inge ne serait pas si belle, le fragile et radieux quotidien de l’adorable fillette s’effondre. Elle erre ici ou là, espère malgré tout que même les balais fleuriront, mais le film se drape d’une touchante amertume.

La Belle raconte la perte d’une certaine innocence, la sortie d’un cocon, ce monde où parfois la vérité « est dite par des salauds ». Le long métrage porte un regard bienveillant et tendre tout au long de ce subtil et charmant récit d’apprentissage où l’on explore le monde en se demandant où peut bien se nicher la beauté.


>>> La Belle est visible en vod chez Ed Distribution

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par Nicolas Bardot

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