Etrange Festival : Fags in the Fast Lane

Sir Beauregard, super-héros gay, part avec son équipe à la recherche d’un pénis en or qui appartenait à sa mère et qu’une bande de monstres de foires a dérobé.

 

Fags in the Fast Lane
Australie, 2017
De Josh Sinbad Collins

Durée : 1h30

Sortie : –

Note : 

Fags in the Fast Lane est une chimère queer réalisée par l’Australien Josh Sinbad Collins, et ce n’est certainement pas du Visconti. Ce n’est pas non plus un cinéma gay embourgeoisé : Fags est cheapissimo et renoue avec l’esprit alternatif d’un certain cinéma queer fauché – dans une expression plus potache que réellement transgressive. Les maquettes se voient (c’est assez charmant) et les monstres sont assurément en plastique. Mais, pour citer Dolly Parton, si tout est faux dans Fags in the Fast Lane, son cœur lui est bien authentique.

Fags présente certains des défauts de ce genre de production, mais sa très grande générosité en idées absolument stupides fait régulièrement illusion. Le réalisateur se plonge dans ses motifs queer comme Picsou dans sa piscine à sous : dans un décorum régulièrement merveilleux, on croise des catcheuses furieuses, des divinités exotiques, des pectoraux rasés et des mémés de fantaisie (nos préférées). Parmi elles, la flamboyante Kitten Natividad en clin d’œil au cinéma de Russ Meyer. Son plaisir (comme celui du reste du cast) est communicatif, et un film qui propose à ses personnages de se noyer dans un lac de foutre d’éléphants et où « hourra ! » se proclame « par ma moule ouverte ! » ne peut pas être entièrement mauvais.

par Nicolas Bardot

Partagez cet article