A voir en ligne | Critique : La Danse du serpent

Selva, 13 ans, vit dans une ville côtière des Caraïbes. Après la disparition soudaine de sa seule figure maternelle, Selva est la seule qui reste pour prendre soin de son grand-père, qui ne veut plus vivre. Entre ombres mystérieuses et jeux sauvages, elle se demande si elle aidera son grand-père à réaliser son désir, même si cela peut impliquer de traverser ses derniers moments d’enfance.

La Danse du serpent
Costa Rica, 2019
De Sofia Quiros Ubeda

Durée : 1h22

Sortie : 04/03/2020

Note :

L’ÉTREINTE DU SERPENT

Sélectionné au printemps à la Semaine de la Critique, La Danse du serpent (Ceniza negra) est le premier long métrage de la Costaricaine Sofia Quiros Ubeda. C’est un récit d’apprentissage aux figures et motifs assez archétypaux – une jeune fille y observe le monde et est confrontée à la mort tandis qu’une tension magique se fait ressentir durant tout le film. Plus qu’au cinéma d’Amérique latine, on pense souvent en regardant La Danse du serpent à un certain cinéma d’Asie du sud-est ; l’exemple le plus récent et évident étant le formidable The Seen and Unseen de l’Indonésienne Kamila Andini.

Ce qui distingue La Danse…, c’est cette sensibilité qui lui est propre. Il y a quelque chose de sauvage dans ce décor et dans ce nid à serpents, il y a une douceur aussi, une nonchalance, une attention particulières aux visages, beaux et expressifs. Sofia Quiros Ubeda a soigné la dimension poétique et musicale de son film dont la logique impressionniste l’éloigne du pur réalisme.

L’expression du surnaturel offre d’ailleurs à La Danse du serpent son plus beau moment, lorsque les ombres fantômes se dressent contre un mur. C’est un instant suspendu, dans ce film d’une grâce naïve et où les cieux superbement filmés semblent plus intenses qu’ailleurs.


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par Nicolas Bardot

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