Festival Chéries-Chéris | Critique : Brève histoire de la planète verte

Tania, femme trans et drag queen, apprend que sa grand-mère a passé les dernières années de sa vie auprès d’un extraterrestre. En compagnie de deux amis, Tania va parcourir l’Argentine rurale pour ramener la créature à son lieu d’origine.

Brève histoire de la planète verte
Argentine, 2019
De Santiago Loza

Durée : 1h15

Sortie : –

Note : 

COME ON TELETUBBY, TELEPORT US TO MARS

Brève histoire de la planète verte est surprenant à plus d’un titre. D’abord parce qu’on n’attendait pas nécessairement l’Argentin Santiago Loza (La Paz) sur un film au pitch aussi farfelu. Ensuite parce que des aventures mettant en scène des drag queens et des extraterrestres ne ressemblent pas à votre drame parisien du coin de la rue. Enfin parce que le film, s’il cumule les éléments fun, n’est… pas si fun que cela.

Cela pourrait être un défaut – ça l’est parfois quand le long métrage a de l’or dans les mains et n’exploite que peu ses situations. On peut parfois être frustré que les personnages et leurs parcours ne soient pas davantage développés. Mais il y a peu à peu une atmosphère particulière qui se dégage de ce curieux voyage, totalement camp et un peu triste. Les musiques trippantes sont un peu mélancoliques, les couleurs sont chatoyantes mais ce sont souvent des couleurs de nuit.

Si le film manque à nos yeux un peu de relief, sa simplicité et sa concision sont des atouts. Autre qualité : Brève histoire de la planète verte évite l’ironie facile et paresseuse qui, avec un tel pitch, lui tendait les bras. Sans atteindre la réussite de réalisateurs auxquels on pense un peu pendant le film, Brève histoire évoque une étrange rencontre entre Gregg Araki et Jean Rollin, dans un monde somnambule où beaucoup de choses inimaginables existent bel et bien.

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par Nicolas Bardot

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