Les 10 films à ne pas manquer à la rentrée

Quels sont les films à ne pas manquer lors de cette rentrée ? Le Polyester vous propose sa sélection de longs métrages à découvrir en salles.


Avec amour et acharnement, Claire Denis (31 août)
L’histoire : C’est Paris et c’est déjà l’hiver. Sarah et Jean s’aiment, ils vivent ensemble depuis plusieurs années. C’est un amour qui les rend heureux et plus forts. Ils ont confiance l’un en l’autre. Le désir ne s’est jamais affadi. Un matin, Sarah croise par hasard François son ancien amant, ce François qui lui a présenté Jean, ce François qu’elle a quitté pour Jean sans hésiter.
Pourquoi il faut le voir : Transcendé par les prestations enflammées de Juliette Binoche et Vincent Lindon, prix de la mise en scène à la Berlinale, Avec amour et acharnement est un drame sentimental qui ne ressemble qu’à sa réalisatrice, et dont on sort KO.


Les Cinq diables, Léa Mysius (31 août)
L’histoire : Vicky, petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Un jour Julia, la sœur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur.
Pourquoi il faut le voir : Un pied dans le réalisme régional et l’autre dans le merveilleux enfantin, Léa Mysius donne l’impression excitante de bondir dans toutes les directions avec ce film remarqué à la Quinzaine des Réalisateurs.


Flee, Jonas Poher Rasmussen (31 août)
L’histoire : L’histoire vraie d’Amin, un Afghan qui a dû fuir son pays à la fin des années 80 alors qu’il n’était qu’un enfant. Trente ans plus tard, désormais universitaire au Danemark, il va confier à son meilleur ami la véritable histoire de son voyage et de son combat pour la liberté.
Pourquoi il faut le voir : Doublement nommé aux Oscars et multi-primé en festivals, Flee mêle habilement animation et documentaire, tandis que Jonas Poher Rasmussen trouve la bonne place pour raconter l’histoire d’un homme qui cherche la sienne.


Revoir Paris, Alice Winocour (7 septembre)
L’histoire : A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle de l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible.
Pourquoi il faut le voir : Sélectionné à la dernière Quinzaine des Réalisateurs, le nouveau film de la réalisatrice de Proxima parvient à apporter du réconfort sans mièvrerie, et Virginie Efira s’y montre une fois de plus brillante (critique à venir).


Feu follet, João Pedro Rodrigues (14 septembre)
L’histoire : Alfredo, un roi sans couronne sur son lit de mort, est ramené à de lointains souvenirs de jeunesse et se rappelle de l’époque où il rêvait de devenir pompier. La rencontre avec l’instructeur Afonso, du corps des pompiers, ouvre un nouveau chapitre dans la vie des deux jeunes hommes.
Pourquoi il faut le voir : Ce bulle ludique et camp est un réjouissant cake d’amour, avec quelques pincées de politique, un nappage érotique et beaucoup de malice.


La Dernière nuit de Lise Broholm, Tea Lindeburg (21 septembre)
L’histoire : Campagne danoise, fin du XIXe siècle. Lise, aînée d’une famille luthérienne, rêve d’émancipation. Mais lorsque sa mère est sur le point d’accoucher, la jeune fille voit sa vie basculer en une nuit…
Pourquoi il faut le voir : Doublement primé l’an passé dans la compétition du Festival de San Sebastian, La Dernière nuit de Lise Broholm tresse avec succès les métaphores fantastiques pour nous parler de problématiques très contemporaines. Une découverte prometteuse.


Ninjababy, Yngvild Sve Flikke (21 septembre)
L’histoire : Astronaute, garde forestière, dessinatrice… Rakel, 23 ans, a tous les projets du monde, sauf celui de devenir mère. Quand elle découvre qu’elle est enceinte de 6 mois suite à un coup d’un soir, c’est la cata ! C’est décidé : l’adoption est la seule solution.
Pourquoi il faut le voir : Couvert de prix en festivals, le Norvégien Ninjababy est une attachante comédie joyeusement mal élevée qui ne prend pas son jeune public pour des idiots.


Juste sous vos yeux, Hong Sangsoo (21 septembre)
L’histoire : Une femme qui garde en elle un grave secret rencontre un jeune réalisateur qui lui demande de rejoindre son projet…
Pourquoi il faut le voir : Montré trop discrètement l’an passé dans la section Cannes Première, Juste sous vos yeux est l’une des très belles réussites récentes du prolifique Hong Sangsoo, dans laquelle brille l’excellente Lee Hye-young.


Sans filtre, Ruben Östlund (28 septembre)
L’histoire : Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.
Pourquoi il faut le voir : Palme d’or au dernier Festival de Cannes, Sans filtre est une comédie féroce qui fait mouche lorsqu’elle s’autorise à piocher avec une cruauté jubilatoire dans le registre du cartoon et du film catastrophe.


Poppy Field, Eugen Jebeleanu (28 septembre)
L’histoire : Un policier roumain secrètement homosexuel est appelé pour intervenir dans une séance d’un film LGBT perturbé par des catholiques intégristes.
Pourquoi il faut le voir : Poppy Field examine avec intelligence le cycle de la violence homophobe ; ce drame roumain est un huis-clos de poche qui sait poser les bonnes questions.


Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 24 août 2022.

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