Les 10 films à ne pas manquer en septembre

Quels sont les films à ne pas manquer à la rentrée ? Outre nos futures couvertures de la Mostra de de Venise, L’Étrange Festival, Toronto, San Sebastian et Biarritz Amérique Latine, de nombreux films vont arriver en salles. Voici nos dix coups de cœur de septembre.


Chers camarades !, Andrey Konchalovsky (1er septembre)
L’histoire : Une ville de province dans le sud de l’URSS en 1962. Lioudmila est une fonctionnaire farouchement dévouée au Parti Communiste. Sa fille décide de participer à la grève d’une usine locale et les événements prennent une tournure tragique. Les autorités dissimulent la violence de la répression. Lioudmila se lance alors dans une quête éperdue à la recherche de sa fille disparue…
Pourquoi il faut le voir : Primé l’an passé à la Mostra de Venise, Chers camarades ! est un drame complexe et puissant, à l’héroïne ambivalente, et dont la superbe photographie est à la fois d’une clarté éclatante et d’une blancheur aveuglante.


Summertime, Carlos Lopez Estrada (15 septembre)
L’histoire : Les vies de 25 jeunes habitants de Los Angeles s’entrecroisent pendant une chaude journée d’été…
Pourquoi il faut le voir : Prix du public au Festival de La Roche-Sur-Yon, Summertime est une comédie musicale slamée où l’irrésistible fantaisie sait aussi être politique. Une petite merveille jubilatoire et euphorisante.


Le Genou d’Ahed, Nadav Lapid (15 septembre)
L’histoire : Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère…
Pourquoi il faut le voir : Le Genou d’Ahed confirme le talent de Lapid pour concilier gestes politiques et artistiques dans un emballage sans pareil. Prix du jury au dernier Festival de Cannes, le long métrage est aussi radical que stupéfiant.


L’Affaire Collective, Alexander Nanau (15 septembre)
L’histoire : Après un tragique incendie au Colectiv Club, discothèque de Bucarest, le 30 octobre 2015, de nombreuses victimes meurent dans les hôpitaux des suites de blessures qui n’auraient pas dû mettre leur vie en danger. Suite au témoignage d’un médecin, une équipe de journalistes d’investigation de la Gazette des Sports passe à l’action afin de dénoncer la corruption massive du système de santé publique…
Pourquoi il faut le voir : Après une très brillante carrière en festivals (et deux nominations aux Oscars), L’Affaire Collective arrive enfin en salles. C’est un documentaire à la fois passionnant et glaçant qui questionne les fondements d’une société tout en faisant un portrait brûlant du journalisme d’investigation.


Je m’appelle Bagdad, Caru Alves de Souza (22 septembre)
L’histoire : Bagdad est une skateuse de 17 ans qui vit à Freguesia do Ó, un quartier populaire de la ville de São Paulo, au Brésil. Bagdad skate avec un groupe d’amis masculins et passe beaucoup de temps avec sa famille et avec les amis de sa mère. Ensemble, les femmes qui l’entourent forment un réseau de personnes qui sortent de l’ordinaire. Lorsque Bagdad rencontre un groupe de skateuses féminines, sa vie change soudainement…
Pourquoi il faut le voir : Nouvelle preuve du dynamisme du cinéma brésilien contemporain, Je m’appelle Bagdad raconte finement et de manière attachante l’entraide entre femmes, toutes les femmes (sœurette, amie, mère-courage, bonne fée trans) et la découverte de la sororité.


La Voix d’Aïda, Jasmila Žbanić (22 septembre)
L’histoire : Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d’anglais, Aida vient d’être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l’arrivée imminente de l’armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp…
Pourquoi il faut le voir : C’est l’un des sommets de cette rentrée – la Bosnienne Jasmila Žbanić trouve l’équilibre très délicat et le bon ton entre drame familial et thriller d’action pour raconter avec force et nuance une tragédie.


Tout s’est bien passé, François Ozon (22 septembre)
L’histoire : A 85 ans, le père d’Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir…
Pourquoi il faut le voir : Ozon adapte avec talent le récit d’Emmanuèle Bernheim, dans ce film qui se distingue par son poignant relief invisible et où Sophie Marceau livre la meilleure prestation de sa carrière.


Sans signe particulier, Fernanda Valadez (22 septembre)
L’histoire : Magdalena entreprend une traversée du Mexique à la recherche de son fils, disparu lors de son trajet vers la frontière. Durant son parcours, Magdalena fait la connaissance de Miguel, un jeune homme qui vient d’être expulsé des États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’accompagnent : Magdalena à la recherche de son fils, Miguel attendant de retrouver sa mère, dans un territoire incertain où déambulent ensemble victimes et bourreaux…
Pourquoi il faut le voir : Sans signe particulier est un récit de disparition tendu, porté par une écriture étonnante, riche en ellipses et décrochages. Un premier long métrage multi-primé par une réalisatrice à suivre.


After Love, Aleem Khan (29 septembre)
L’histoire : Situé dans la ville côtière de Douvres au sud de l’Angleterre, After Love suit Mary Hussain, qui, après le décès inattendu de son mari, découvre qu’il cachait un secret à seulement 34km de l’autre côté de la Manche, à Calais…
Pourquoi il faut le voir : Le Britannique Aleem Khan marie avec une certaine dextérité le drame intimiste au maxi-mélodrame, dans ce long métrage porté par ses deux actrices : Joanna Scanlan et Nathalie Richard.


J’ai aimé vivre là, Régis Sauder (29 septembre)
L’histoire : Dans la ville nouvelle beaucoup de gens arrivent d’ailleurs, se mélangent, trouvent une place. Leurs histoires se croisent et s’incarnent ici à Cergy, où Annie Ernaux a écrit l’essentiel de son œuvre nourrie de l’observation des autres et de son histoire intime…
Pourquoi il faut le voir : Régis Sauder filme Cergy-Pontoise comme un territoire étranger de science-fiction mais aussi avec un doux attachement qui saisit une émotion de la ville. Un projet singulier, à l’ombre de la grande Annie Ernaux.

Nicolas Bardot

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