Quels films seront à l’honneur cette année au Festival du Film Fantastique de Gérardmer ? L’an passé, il faut bien l’avouer, notre boule de cristal a totalement dysfonctionné et nos pronostics furent un bide avec seulement 3 films sélectionnés. On se concentre, et on essaye de faire un peu mieux pour cette 27e édition qui aura lieu du 29 janvier au 2 février…
Fouillons d’abord parmi les film fantastiques qui ont déjà une date de sortie post-Gérardmer. Premier candidat logique : La Dernière vie de Simon, film de science-fiction réalisé par le débutant Léo Karmann sur un enfant qui le pouvoir de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée. Ce film sort le 5 février. Une semaine plus tard arrive le film d’horreur Nightmare Island de Jeff Wadlow (Action ou vérité), une adaptation de la série télévisée L’Île fantastique. Un peu plus loin dans le planning (le 22 avril), on met une pièce sur The Turning, nouvelle adaptation du Tour d’écrou de Henry James par la talentueuse italienne Floria Sigismondi. Initialement daté en début d’année mais désormais sans date de sortie, on surveillera Vivarium de l’Irlandais Lorcan Finnegan, l’histoire d’un jeune couple (Jesse Eisenberg et Imogen Poots) pris au piège alors qu’il est à la recherche de sa première maison. Daté en juin 2020, on gardera un œil sur le buzz horrifique Saint Maud de la Britannique Rose Glass, sur une infirmière dangereusement obsédée par un nouveau patient.
En parlant de buzz, quels sont les films qui ont brillé dans les festivals de genre ces derniers mois et qui pourraient faire un saut à Gérardmer ? On pense au multiprimé The Room du Français Christian Volckman, un drame fantastique dans lequel un couple découvre une pièce cachée au cœur de sa maison. A El Hoyo de l’Espagnol Galder Gaztelu-Urrutia, une SF dystopique qui a été couronnée à Sitges. A la comédie fantastique Extra Ordinary des Irlandais Mike Ahern et Enda Loughman primée au BIFFF et à Neuchâtel. Parmi les films qui ont régulièrement tourné en festivals : l’horreur After Midnight (auparavant titrée Something Else) par le duo américain Jeremy Gardner/Christian Stella (révélé par The Battery), le thriller Daniel Isn’t Real de l’Américain Adam Egypt Mortimer (Some Kind of Hate), l’horreur Bliss de l’Américain Joe Begos (Almost Human) ou la comédie horrifique Come to Daddy du Néo-Zélandais Ant Timpson avec Elijah Wood.
Et du côté des réalisateurs déjà passés avec succès à Gérardmer ? Même s’il n’est plus vraiment dans le radar et que l’Asie est peu présente à Gérardmer, le Japonais Hideo Nakata, lauréat du Grand Prix avec Dark Water et Président du jury en 2006, a signé le film d’horreur The Woman Who Keeps a Murderer ainsi que Sadako, nouvel épisode de la série Ring. Le Sud-Africain Richard Stanley revient avec Colour Out of Space, une adaptation de Lovecraft. On attend The Lodge, nouveau film d’horreur des Autrichiens Veronika Franz et Severin Fiala (révélés par Goodnight Mommy). Doit-on attendre The Nightingale de l’Australienne Jennifer Kent (The Babadook), qui depuis son prix à Venise n’a jamais été montré en France ?
Parmi les autres réalisateurs passés par Gérardmer et qui ont un nouveau film sous le coude, il y a l’Américain Lucky McKee (May, The Woman) qui signe le thriller Kindred Spirits. L’Américain Oz Perkins (sélectionné à Gérardmer avec le prometteur February) a réalisé Gretel et Hansel, nouvelle adaptation du conte qui devrait commencer à être montrée fin janvier (trop tôt pour Gérardmer ?). Dans un registre plus léger, le Canadien Renaud Gauthier (Discopath) a dirigé la comédie horrifique Aquasplash sur un bain de sang en piscine.
Du côté de nos libres paris, après des éditions récentes qui ont semblé très concernées par le fan service, on ne serait pas contre que le festival aille vers les univers de réalisatrices telles que l’Allemande Katrin Gebbe (et son étrange hybride Pelican Blood avec Nina Hoss), la Polonaise Malgorzata Szumowska (le film de secte The Other Lamb) ou l’Espagnole Alice Waddington (la fantasy camp Paradise Hills). Peut-être plus dans la ligne éditoriale de ces dernières années : on pense à l’horreur classique de The Hole in the Ground de l’Irlandais Lee Cronin. L’Américain Richard Bates Jr (Excision) n’a jamais trop eu les faveurs de Gérardmer mais sa comédie horrifique Tone-Deaf circule actuellement en festivals. Côté numéros complémentaires, MEMORY – The Origins of Alien, sur les origines du classique de Ridley Scott, pourrait remplir la case traditionnellement dédiée au documentaire. Et pour une autre case, celle de l’animalerie, quid du Thaïlandais The Pool de Ping Lumpraploeng avec son crocodile en piscine ?
La sélection du Festival du Film Fantastique de Gérardmer sera dévoilée mi-janvier 2020.
Nicolas Bardot
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